* Les 12 mesures prévues dans le Pacte pour la compétitivité des PME ont été réalisées. * Le Maroc ne table pas sur le coût, mais sur la rapidité de livraison. * Le ministre Chami a par ailleurs annoncé le lancement, en juillet prochain, de deux fonds public-privé. * Des efforts restent à faire en terme de modernisation du droit des affaires, des démarches administratives et pour lamélioration du climat des affaires. Le 7 avril a été une date cruciale pour Ahmed Reda Chami, le ministre de lIndustrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. Ce jour-là se tenaient les premières Assises de lIndustrie où le ministre devait, sous lil attentif du Souverain, dresser le bilan dune année depuis la signature du Pacte National de lEmergence Industrielle à Fès. Le ministre, qui na pas manqué de rappeler le contexte de crise mondiale dans lequel a démarré ce Pacte, a souligné que sa réalisation nen a pas été impactée. En ce qui concerne le bilan, Ahmed Reda Chami a assuré que sur le plan de la compétitivité des PME, les douze mesures prévues dans le pacte ont été réalisées. À titre dexemple, le programme Moussanada qui participe à hauteur de 60 % aux plans de modernisation des PME, ou Imtiaz, et qui soutient à hauteur de 20 % les projets des investissements. Le ministre a dautre part annoncé le lancement, en juillet prochain, de deux fonds public-privé et qui seront opérés par des partenaires privés. «Cet outil, très bien accueilli par les opérateurs financiers, permettra, en renforçant les fonds propres des PME, de faciliter leur accès au crédit», a-t-il assuré. Concernant les métiers mondiaux du Maroc, qui sont un pilier de ce Pacte Emergence, Ahmed Reda Chami a annoncé larrivée de 22 entreprises dans le domaine de loffshoring et qui ont payé, en 2009, 30 millions de DH en IR. « La compétition est forte et nous devons maintenir loffre Maroc compétitive », a-t-il assuré en poursuivant que « le coût ne sera pas un avantage mais nous pouvons livrer plus vite que la Chine ». Le secteur automobile, identifié également comme métier mondial du Maroc, a été marqué par la réalisation de 10 projets qui ont bénéficié, malgré la crise économique mondiale, des aides à l'installation du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, pour un montant de contribution total de 64 millions de dirhams. Par contre, le secteur textile et cuir peine. Pour ce faire, et toujours selon le ministre, «des efforts supplémentaires seront déployés au cours des prochains mois pour attirer les acteurs qui viendront assurer une meilleure disponibilité des intrants et des services de finition». Ahmed Reda Chami a insisté sur l'intérêt porté dans le cadre du PNEI au secteur des industries agroalimentaires avec une attention particulière à la création de conditions propices au développement d'acteurs plus innovants et plus volontaires sur le marché national et à l'export. Qualifiant la composante formation du Pacte de «clé de la réussite de ce chantier d'envergure», il a assuré que le mécanisme d'adéquation de la formation aux besoins des entreprises a été mis en place et qu'au terme de la première année de la mise en uvre du PNEI, les filières à créer, à renforcers, à réorienter pour chaque secteur ont été identifiées. Le ministre a décliné également l'état d'avancement des projets de plates-formes industrielles intégrées (P2I) prévus par le PNEI, soulignant en substance que «de nombreux chantiers y afférents évoluent positivement». Selon Chami, les travaux des P2I de Fès et d'Oujda ont démarré en 2009, alors que ceux de la plate-forme de Kénitra, Atlantic Free Zone, démarreront lors des prochaines semaines. Ces plates-formes viendront s'ajouter à celles dédiées à l'offshoring, notamment Casanearshore et Rabat Technopolis. Dailleurs, à lissue de ces Assises, quatre conventions ont signées, dont une pour la création de la P2I de Tétouan, puis le protocole de la P2I de Nouaceur. La deuxième convention concernait la notation des PME/TPE et la quatrième les stages des étudiants dans les entreprises. Si des avancées sont notables, certains chantiers sont à la traîne, notamment celui de lamélioration du climat des affaires et qui sanctionne lourdement le Maroc face à ses concurrents, la Turquie, la Tunisie et lEgypte. «Lamélioration du climat des affaires sera plus lente et ne saura se faire sans modernisations des droits des affaires ainsi que des démarches administratives», a conclu le ministre. La CGEM et le GPBM ont également réitéré leur engagement à soutenir ce pacte qui sétale, rappelons-le, jusquen 2015.