* Il prévoit la valorisation des captures, la création de milliers de postes demploi directs et indirects et laugmentation des exportations de pêche. * Un appel doffres et un appel à manifestation dintérêt seront lancés pour la mise en uvre du plan qui devrait sachever à lhorizon 2020. Dans le cadre de la mise à niveau du secteur de la pêche, le département de tutelle a mis en uvre un plan daménagement de la pêcherie des petits pélagiques. «Ces espèces représentent plus de 80% des captures réalisées dans la zone économique marocaine», a affirmé Zakia Driouech. La Directrice de la pêche maritime a expliqué que «5 espèces sont concernées : il sagit de la sardine, de la sardinelle, du maquereau, du chinchard et des anchois. Au niveau de la sardine, le Maroc détient le plus important stock dans le monde. Le potentiel de ce stock, notamment au sud, dans la zone C, est sous-exploité». Driouech a précisé que «ce plan permettra la valorisation de ces captures, la création de milliers de postes demploi directs et indirects et laugmentation des exportations de pêche». 5 objectifs sont déclinés à travers ce plan. Il sagit de lexploitation rationnelle et durable de la ressource et dune valorisation du potentiel du stock sud. Il est question aussi de dynamiser lindustrie à terre des petits pélagiques, de créer des emplois stables et durables et daugmenter la consommation interne des produits de la pêche dans de bonnes conditions. «Nous veillerons pour que toutes les captures soient débarquées totalement au Maroc et profitent aux régions dans lesquelles les bâteaux de pêche ont opéré», a indiqué Driouech. Le plan permettra également une intégration entre lamont et laval du secteur par la création de partenariats entre les armateurs et les industriels et une maîtrise de la destination des captures, surtout vers les ports de Dakhla et Laâyoune où les contestations des professionnels sont les plus fortes. Le plan est composé de trois phases. La première, qui démarre en 2010, a pour objectif une exploitation optimisée des infrastructures existantes. La deuxième se situe entre 2010 et 2015 et vise lutilisation des infrastructures prévues à Boujdour. La troisième est comprise entre 2016 et 2020 et prévoit lajout dinfrastructures additionnelles dans la zone C. Lexploitation et la valorisation du potentiel additionnel de captures dans cette zone seront réalisées à travers le lancement simultané de deux appels doffres et dun appel à manifestation dintérêt. Trois types de navires seront autorisés à exploiter la ressource : il sagit des navires côtiers, des navires modernes et des navires réfrigérés. «Lexploitation des petits pélagiques se fera exclusivement en frais. Quant aux règles de valorisation, toutes les captures seront valorisées et congelées à terre. Leur commercialisation à létat frais nest plus autorisée», a expliqué Driouech. La finalisation des appels doffres arrivera à échéance avant fin 2010.