* Le 18 février, elles étaient plus dune soixantaine à répondre favorablement à lappel de Mezouar. * Le patron du RNI a souligné que le développement ne saurait se faire sans la femme. * Pour certaines, sans cette politique de quotas, aucune naurait pu accéder à un haut rang politique. On sy attendait un peu. À son élection à la tête du Rassemblement National des Libéraux, Salah Eddine Mezoaur avait affiché son ambition de créer un grand mouvement des femmes marocaines sans pour autant préciser la forme, les contours et les objectifs dun mouvement. Mais lidée-phare quil défendait est que la femme a un rôle primordial dans le développement du Maroc, un développement qui ne saurait se faire sans la moitié de la société représentée par la gente féminine. Cest dans cette optique que le nouveau patron du RNI a organisé une rencontre le 18 février dans un hôtel casablancais avec plus dune soixantaine de femmes actives venues de différentes disciplines. Elles ont répondu massivement à cette invitation témoignant ainsi de leur engagement dans le développement du pays mais aussi dun besoin dexprimer un certain nombre didées. Lobjectif étant de débattre du rôle de la femme dans la mutation actuelle du champ partisan et sa place sur léchiquier politique. Mezouar nest pas venu seul puisquil était accompagné par Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, de Mohamed Boussaïd, lex-ministre du Tourisme et de Aziz Akhannouch, le ministre de l' Agriculture et de la Pêche maritime. Moncef Belkhayat, ministre de la Jeunesse et des Sports a également rejoint le débat accompagné par le nouveau ministre du Tourisme, Yassir Znagui. Salaheddine Mezouar a été le premier à ouvrir le bal en soulignant que la femme est appelée à jouer un rôle déterminant de ce que sera le Maroc de demain. «Le Maroc est à un tournant décisif dancrage du pays au 21ème siècle. Il y a un combat à mener sur différents fronts, notamment contre le rapport à la femme en tant quobjet. Et à ce niveau, il existe deux courants : un courant démocratique et un courant conservateurs», a soutenu Mezouar. Ce dernier sest dit inscrit dans le premier qui prône lidée quaucun développement nest possible sans la moitié de la société auquel son parti et lui sidentifient. Il a par ailleurs fustigé le courant conservateur qui, selon ses termes, se traduit par plusieurs comportements, notamment la perception de la femme comme objet à cacher. Le ministre a par ailleurs souligné que le changement passe par un combat social et politique dans lequel la femme simplique en tant quacteur à part entière. Dailleurs, Mezoaur sest dit contre la politique des quotas. Une idée qui na pas fait lunanimité auprès des femmes présentes, dont certaines estiment que sans cette politique des quotas, aucun des partis, qui sont jugés pour la plupart patriarcaux, naurait vu des femmes accéder au Bureau politique ou aux listes électorales. Mezouar qui a soulevé limportance de faire en sorte que lélecteur ait confiance aux candidates femmes, a oublié que les femmes aussi doivent instaurer leur confiance parmi les partis et la société. Dautres femmes se sont interrogées sur la vraie raison dune pareille initiative. Pour Mezouar la démarche est sincère. Une chose est sûre, elle a le mérite dêtre saluée car il y a fort longtemps que les femmes nont été sollicitées de la sorte par le leader dun parti politique. Et le mérite douvrir un débat qui sannonce long et difficile.