* Un mois après son adoption, le décret fixant les normes de qualité de lair et les modalités de sa surveillance est devenu applicable. * Une surveillance obligatoire et un suivi des niveaux de pollution de lair ont été institués, au même titre quun Comité national de suivi qui sera chargé de leur application. Composé de 15 articles, le nouveau décret du Premier ministre Abbas El Fassi complète, dans certains points, la loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de lair. Le décret 2-06-286 mettra en application les normes de qualité de lair pour une période de 10 ans, avant leur révision passé ce délai. Cinq substances polluantes ont été énumérées par larticle 5 du décret dont le dioxyde de soufre et le dioxyde dazote. Ce sont les gouverneurs ou les walis qui détiennent la compétence pour mettre en application les mesures durgence. Les modalités de cette mise en application sont toujours inconnues vu quun arrêté signé par cinq départements ministériels devrait clarifier davantage les mesures à prendre. Les normes de qualité de lair sont des valeurs limites qui ne doivent pas être dépassées et qui fixent le niveau de concentration des substances polluantes dans lair pendant une période déterminée. Linformation du public est parmi les points abordés par le nouveau texte. Un seuil est fixé à partir duquel «linformation du public devient nécessaire», souligne larticle 2 du nouveau décret. Un réseau de surveillance de la qualité de lair est mis en place dans chaque agglomération, avec un comité de suivi et de surveillance. Lobjectif est «dinformer la population de manière permanente sur la qualité de lair sur la base dun indice de la qualité. Des lieux seront désignés pour la mise en place des stations de mesure fixes ou mobiles. Un rapport annuel devra, en principe, être élaboré dans toutes les régions. Quant au Comité national de suivi et de surveillance de la qualité de lair, ses avis sur les seuils dinformation ainsi que la désignation des substances polluantes à surveiller sont parmi ses principales prérogatives. Ce comité devra rédiger annuellement un rapport sur la qualité de lair au Maroc et devra se réunir au moins deux fois par an.