Plus on en parle, plus on en débat et plus la crise paraît compliquée, avec notamment ses ramifications qui s'étendent à l'ensemble des économies du monde. Telle une gangrène ! Et l'avidité et la convoitise sont les vraies racines de cette crise économico-financière : l'avidité des traders et les bonus irréalistes des banquiers, accouplés à la convoitise des financiers qui croyaient pouvoir maîtriser leurs rejetons nommés produits dérivés. Et, bien évidemment, quand tout va mal, c'est toujours le contribuable qui casque ! Pire encore, ce même contribuable, qui souffre déjà d'inégalités sociales profondes et d'un endettement démesuré, se voit de surcroît privé de son emploi pour sauver ces «riches» de la faillite et pour que leur train de vie ne baisse pas. Effet de la mondialisation oblige, ce qui était une tare individuelle s'est vite propagé comme une traînée de poudre L'onde de choc n'a pas manqué de secouer le Maroc aussi, jusqu'alors très prudent et très frileux dans le cadre de la connexion de son marché financier aux places étrangères. Si cette démarche a permis d'esquiver les premiers vents frais de la crise, il n'en demeure pas moins vrai que le Royaume, dans son économie réelle, a été effectivement touché. Car, même si notre économie n'est ouverte qu'à hauteur de 60 %, plusieurs secteurs se sont vite retrouvés en détresse. Le pays, en parallèle, faisant face à des partenaires historiques qui ont dressé le protectionnisme comme rempart d'un capitalisme vacillant. Une chose est cependant sûre : si la crise s'est propagée aux pays en développement à travers les différents canaux de partenariat, aujourd'hui encore les moyens de sortie de crise leur seront imposés comme si leur rôle dans l'échiquier mondial devait toujours être marginalisé. Il semble ainsi que l'avenir du monde est une affaire qui se règle entre grandes puissances. Ce qui revient à dire que la leçon n'a pas été bien retenue !