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Mounir El Bari, Carton «vert»
Publié dans Finances news le 17 - 12 - 2009

Le président de la Fédération des Industries Forestières des Arts Graphiques et de l’Emballage est un homme diplomate, très souriant, et surtout bosseur. Avant son retour au Maroc il y a un peu plus de 10 ans, il a roulé sa bosse pendant huit ans et demi en France. Mounir El Bari a gravi les échelons et se retrouve à la tête de GPC, la filiale papier et carton de Ynna Holding.
Mounir El Bari est né à Rabat dans une famille où il est le benjamin. Il sera très soutenu par son père, sa mère, ses frères et sœurs depuis son jeune âge. Il coule une enfance heureuse et insouciante et affectionne particulièrement le foot et les tournois de billes. Il était d’ailleurs champion de son quartier en la matière. Mais, il ne perce pas uniquement au jeu puisqu’il est élève assidu et très studieux à l’école Mohamed Guessous.
Il est à la fin de son parcours primaire quand le Maroc organise la Marche verte en 1975. Pour rejoindre plus tard le collège Yacoub El Mansour. Mounir penche presque naturellement pour les matières scientifiques. «Je crois que sur ce point-là, j’ai vraiment été influencé par les orientations de mes frères et sœurs».
C’est ainsi qu’en arrivant au lycée Hassan II, il opte pour la branche scientifique et c’est sans hésitation qu’il intègre la branche Physique-Chimie à l’Université Mohamed V de Rabat. Sa licence en poche et ayant a obtenu des mentions, Mounir est recommandé à l’époque par son professeur Saïd Belcadi, actuellement directeur du Centre national
de recherche, pour intégrer l’Ecole
Nationale Supérieure d’Electrochimie et d’Electrométallurgie de Grenoble, en France. C’est d’ailleurs une école parmi huit autres écoles d’ingénieurs faisant partie de l’Institut National Polytechnique de Grenoble. Passés deux ans sur place, Mounir El Bari se rappelle que la première année était particulièrement dure sur le plan financier. Mais grâce au soutien de sa sœur établie en France, il n’avait plus de souci à se faire. «À part ça, je n’ai vraiment eu aucun souci d’intégration».
Une fois diplômé ingénieur en génie des procédés, Mounir El Bari se voit proposer une offre intéressante. « Un ancien de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electrochimie et d’Electrométallurgie de Grenoble, Maurice Renaud, devenu lui-même directeur de l’Ecole Française de Papeterie de Grenoble, m’a proposé de rejoindre l’école en tant que salarié du CNRS pour préparer une thèse de doctorat et pour me spécialiser en papier et carton. Renaud me répétait toujours que le Maroc aurait besoin d’ingénieurs spécialisés». Maurice Renaud sera nommé peu après président de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, pendant huit ans.
Et c’est ce qui fut ! Ainsi, et pendant plus de trois ans, Mounir faisait de la recherche qui se soldera par un doctorat d’ingénieur en génie des procédés papetiers. À la fin de sa thèse, Mounir El Bari avait élaboré un modèle universel de séchage de carton qui lui vaudra d’être invité en Australie pour le présenter.
Il prendra alors goût à la recherche et décide de poursuivre cette voie qui le passionnait. C’est ainsi qu’après son doctorat, il choisit de rester à l’Ecole Française de Papeterie de Grenoble, mais en tant qu’ingénieur de recherche.
Mais cette sérénité qu’il éprouvait jusqu’alors sera sérieusement ébranlée par le décès de son père. Un choc pour Mounir qui n’a pas pu dire adieu à son père. Une année et demi plus tard, il décide de rentrer au bercail en 1995, au sein de sa famille et surtout El Hajja, sa mère, auprès de laquelle il trouve du réconfort. Il laisse derrière lui huit années et demi de sa vie pour tout recommencer dans son pays.
Une fois au Maroc, Mounir El Bari décide de sonder le marché du travail en consultant plusieurs cabinets de recrutement. C’est alors qu’une certaine Mme Benkirane lui conseille de contacter Abderrahmane Guerraoui, à l’époque président de Wafa Investissement. En effet, la conseillère explique à Mounir que la banque dispose d’une unité de fabrication de papier et carton à Meknès et qu’elle rencontrait des problèmes pour la restructurer.
Une fois le contact établi, Mounir El Bari se voit proposer de prendre la responsabilité de la direction technique de cette unité, Sifap. Une expérience qui tournera court, car après six mois passés sur place, Mounir El Bari décide de démissionner en évoquant tous les problèmes et obstacles auxquels il a eu à faire face.
De Meknès, il part à Tanger, à Safripac, en tant qu’ingénieur papetier.
«L’air de Tanger ne me réussissait pas du tout et je n’arrivais pas à m’acclimater à ces vagues de Chergui !».
Heureusement pour lui, car après sept mois, il reçoit un coup de fil de la part d’Abderrahmane Guerraoui qui lui propose de reprendre la mission de restructuration de Sifap, mais cette fois-ci en tant que Directeur général. Mounir El Bari avait dès lors carte blanche pour mener à bien ce challenge. Faisant preuve de beaucoup de tact et de diplomatie, il a su rallier à sa cause tout le staff et a même pu compter sur la collaboration de la CDT pour établir la paix sociale !
Mais sur les quatre ans qu’a duré cette restructuration, le staff a dû faire des efforts intenses puisque tout était à refaire et sur tous les plans. En 2001, Mounir El Bari peut enfin souffler et reprendre un rythme normal. «La confiance que nous accordait le président Guerraoui a aidé à ce que cette restructuration se fasse dans un climat responsable et serein à la fois ».
On est en 2001, Sifap se remet sur pied et renoue avec les bénéfices. La société entame un partenariat d’abord avec Carsud à Agadir, puis avec le groupe Finapack, présidé par Aziz Qadiri.
Entre temps, et depuis fin 2004, le secteur constituera une association regroupant tous les fabricants de papier. Comme Mounir
El Bari en était le fondateur, il en a été élu président, ce qui témoigne de la bonne presse qu’il avait auprès de ses collaborateurs.
Le partenariat Sifap-Finapack aboutira à une promesse d’achat de Sifap par le groupe, mais qui ne se concrétisera pas. Finapack ayant acheté CMCP pour devenir le groupe Cofipac, le leader du papier d’emballage au Maroc.
Mais comme le dit l’adage, un de perdu, dix de retrouvés et pas n’importe lesquels. Sifap était un électron libre qui en rencontrera un autre, la GPC. C’est ainsi que le Groupe Chaâbi s’est présenté comme acquéreur de Sifap en juin 2006 pour ensuite assurer une intégration verticale de la GPC.
Une fois Sifap devenue filiale d’Ynna Holding, Mounir El Bari est promu Directeur général de GPC en novembre 2007. Et en 2008, il réalise l’opération de fusion-absorption de Sifap à GPC pour se lancer à la conquête du marché. « La GPC a grandi d’une façon extraordinaire depuis sa création. Aujourd’hui, nous avons des plans de développement ambitieux aussi bien pour consolider l’acquis que pour accompagner la croissance du pays ».
Adoptant un style de management participatif, Mounir El Bari préconise le travail par objectif. Son expérience avec Sifap lui a montré comment une équipe évoluant dans un climat et une ambiance sereins pouvait être impliquée et engagée : il en a alors fait une devise.
Mais la feuille de route reste l’objectif général fixé par la holding qui est par la suite déployée au niveau des sites de production. « Sur ce point, il faut reconnaître qu’on est très aidé par le feeling et la grande expérience de
Haj Miloud Chaâbi ».
Souriant, diplomate, bosseur, très sociable, Mounir El Bari reconnaît son caractère introverti quand il s’agit de prendre sur lui-même. Mais, il sait qu’il peut toujours compter sur sa famille et ses amis. Le travail est pour lui le meilleur passe-temps qui puisse exister et il s’adonne à fond aux missions dont on le charge. En témoigne le travail remarquable réalisé à la tête de la Fédération Industries Forestières des Arts Graphiques et de l’Emballage. Ainsi, en moins de trois mois, il a déjà élaboré une feuille de route pour le secteur à l’horizon 2012.


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