* Si la pluspart des pays du monde prévoit des taux de croissance positifs pour 2010, laccès à léquilibre économique semble toujours difficile à atteindre, en labsence de mesures radicales. * Angelo Tantazi, Président de la Bourse italienne, confie ses impressions. Dans le cadre du cycle de conférences organisées périodiquement par la Chambre italienne de commerce, la Bourse de Casablanca a accueilli un invité de marque en ce début de semaine, en loccurrence Angelo Tantazi, Président de la Bourse italienne. Loccasion a permis de débattre de la crise financière et des perspectives économiques pour lannée 2010. En effet, «la crise économique entre aujourdhui dans une nouvelle phase alors que les signes dun retour à une croissance positive apparaissent dans plusieurs pays du monde», rappelle Giulio Frascatani, Président de la Chambre de commerce italienne. Il est, certes, vrai que les pouvoirs publics, partout dans le monde, ont mis en place des mesure de relance, mais il faudrait aussi des mesures radicales, sétalant sur plusieurs années, afin de retrouver le bon équilibre macro-économique. Car si les fortes injections de liquidité par les banques centrales ont permis à plusieurs pays denvisager lannée entrante avec un certain optimisme, il nen demeure pas moins quil sera toujours difficile de renouer avec les niveaux de croissance davant-crise. Pour preuve, les prévisions de croissance pour lannée prochaine dans plusieurs pays, exposées par Angelo Tantazi, font état dune reprise assez timide. A commencer par les Etats-Unis où la crise a connu ses premiers balbutiements. Le pays de loncle Sam devrait terminer lannée 2009 sur une récession de 3% que ne pourraient compenser les 2% de croissance prévus en 2010. «LEurope est entrée dans un nouveau tournant dans le sens où la situation économique sest largement améliorée ces derniers mois», ajoute A. Tantazi. Cependant, avec les énormes injections de liquidité de la part des Etats, les déficits budgétaires devraient tripler en zone Euro. Lintervenant rappelle, par ailleurs, la nécessité pour des pays comme lAngleterre et lEspagne de procéder à des changements radicaux au niveau de leur modèle économique. Le pays ibérique devrait dailleurs être le seul du Vieux continent à connaitre toujours une récession en 2010. De quoi motiver les régulateurs à apporter des changements sur les prochaines années.