* Signature de trois conventions avec les principales banques marocaines pour la mis en place des plates-formes de rating conventionnées. * Les mêmes banques sont appelées à la rescousse pour soutenir le programme Imtiaz et Moussanada. La PME occupe une place importante dans le tissu économique national, mais cette entité reste fragile. Ce tissu connaît une capacité dinvestissement limitée. De même, ses compétences managériales et techniques restent à développer. LEtat a mis en place une série de mécanismes pour soutenir et développer les PME, mais leurs effets ne sont pas encore tangibles. La plupart des PME sont déficitaires et ont beaucoup de peine à simposer à létranger. De nouvelles mesures en faveur des PME sont décidées. Il sagit de la mise en place de plates-formes de rating conventionnées. Pour ce faire, le ministère du Commerce et de lindustrie, département de tutelle de la PME, a signé trois conventions avec les trois grandes banques marocaines à savoir la Banque centrale populaire, (BCP), la BMCE et Attijariwafa bank. Lesdites banques ont signé également trois autres conventions avec lANPME pour la mise en uvre des programmes Imtiaz et Moussanada. «La PME est le socle de léconomie nationale. Il est question de lui donner les moyens nécessaires pour quelle assure sa compétitivité. Ces moyens sont aussi bien financiers que techniques», a souligné Ahmed Réda Chami. Le ministre de lIndustrie et du commerce, qui sexprimait lors dun point de presse, a estimé qu«il est temps que les PME marocaines relèvent le défi de leur développement et dexpansion aussi bien au niveau national quà létranger ». Ces conventions sinscrivent dans le cadre de lopérationnalisation des mesures du pacte national pour lémergence industrielle (PNEI) qui a pour objectif de mener une politique intégrée fédérant tous les opérateurs publics. Pour accompagner le plan Emergence, le Maroc a décidé de lancer un pacte national pour lémergence industrielle. Pour rappel, le PNEI est un contrat-programme public-privé pour la période 2009-2015. Il appelle à la contribution de neuf départements ministériels. Ce programme table sur la création à terme de 220.000 emplois. Il prévoit laugmentation du PIB industriel de 50 Mds de DH additionnels. Au niveau des exportations, le projet vise la génération dun volume supplémentaire de 95 Mds de DH. Pour ce faire, linvestissement privé dans lactivité industrielle devra bénéficier dune attention particulière avec un montant envisagé de 50 Mds de DH. Lindustrie nationale est en progression constante, mais la part du secteur dans le PIB et au niveau des exportations laisse à désirer si on la compare avec des pays similaires. Pour les secteurs-phares de lindustrie nationale, en particulier le textile-cuir et lagroalimentaire, des mesures spécifiques sont envisagées. Pour le textile-cuir, les actions ont pour vocation de développer le marché national et celui de lexport. Il est question de réaliser des produits compétitifs. Pour ce faire, lEtat va réaliser des zones logistiques dédiées et mettre en place des réformes tarifaires, ce qui permettra aux entreprises marocaines dêtre plus réactives par rapport à la demande venant de létranger. Au niveau des PME, le programme prévoit une ligne de financement de 3 Mds de DH et qui concerne les trois phases de leur vie à savoir la création, le développement et la transmission. Le programme Imtiaz est destiné à stimuler la croissance alors que le programme Moussanada vise à améliorer la productivité. La contribution des banques marocaines est sollicitée pour le développement des fonds dinvestissement en capital afin de permettre lémergence dentreprises de taille plus importante. Le contrat-programme cible également les ressources humaines. «Le capital humain est au centre du programme. Il sagit de combler les compétences inexistantes dans certaines filières», a souligné Chami.