Le Maroc élu à l'unanimité à la présidence de la 57eme session de la CEA et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique    Reprise du trafic maritime entre Tarifa et Tanger après une courte suspension    Malgré une chute drastique en volumes, les produits de la pêche rapportent plus    Pluies tardives : La saison agricole est-elle vraiment sauvée ? [INTEGRAL]    Bruxelles riposte à Donald Trump par des taxes "proportionnées" dès avril    Un fonctionnaire de Bercy mis en examen pour espionnage au profit de l'Algérie, le régime d'Abdelmadjid Tebboune multiplie les scandales en France    Fouzi Lekjaa élu parmi les représentants de la CAF au sein du Conseil de la FIFA    CAF: Samuel Eto'o élu membre du nouveau Comex    Sciences naturelles : 6 universités marocaines en tête du classement en Afrique (Nature Index)    Le déficit budgétaire à 21,1 MMDH à fin février    L'Égypte demande à accueillir des matchs de la Coupe du Monde 2034 en Arabie Saoudite    Le PAM exhorte le gouvernement, dont il fait partie, à abolir les exonérations fiscales sur la viande et à restaurer l'équilibre du marché    Météo : Fortes pluies et chutes de neige attendues de mercredi à samedi    "Ziara"... pour des visites pénitentiaires plus fluides    Au Caire, Fouzi Lekjaa élu haut la main parmi les représentants de la CAF au sein du Conseil de la FIFA    Extradition de Mohamed Boudrika : La justice allemande donne son feu vert    Nezha Alaoui M'hammdi : L'Excellence diplomatique au service du Maroc et de l'Afrique    Immobilier : de bonnes perspectives se dessinent en 2025    L'ONU lance l'initiative UN80 pour un système institutionnel onusien à la mesure des défis actuels    AGE de la CAF: Patrice Motsepe reconduit à son poste de président    Quand Hakimi fait polémique à Anfield    Le ministre de l'Intérieur français qualifie le régime algérien de "junte dictatoriale" qui ne se soucie pas de la souffrance de son peuple    Evictions inopinées dans l'éducation nationale : le PPS soupçonne des motivations électoralistes    Camps de Tindouf : surveillance systématique et détournement méthodique des aides    Fouzi Lekjaa continue de représenter le Maroc à la FIFA en étant réélu pour un deuxième mandat au sein du comité exécutif    Maroc : les réserves d'eau atteignent 5,12 milliards de mètres cubes, avec un taux de remplissage de 30,43 %    Casablanca Aménagement attribue un marché de nettoyage triennal pour 158 400 dirhams    La couverture des activités royales : Une performance médiocre nuit à l'image et au prestige    Fouzi Lekjaa réélu au conseil de la FIFA et au Comex de la CAF    Relations sécuritaires entre Paris et Alger : une coopération réduite à sa plus simple expression, selon la DGSI française    L'Ethiopie lance sa première usine de drones    Amina Bouayach élue présidente de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'Homme    Chambre des représentants : la commission de la justice et de la législation examine le projet de loi sur la procédure pénale    HCP : perspectives favorables pour les services marchands non financiers au T1 2025    Bourse de Casablanca : ouverture en territoire positif    La guerre commerciale avec les Etats-Unis nuit à près des deux tiers des PME canadiennes    Rachida Dati : L'insoumise de la République, entre héritage et pouvoir    Les températures attendues ce mercredi 12 mars 2025    Le temps qu'il fera ce mercredi 12 mars 2025    Digitalisation des commerçants : le ministère de l'Industrie et du commerce et le groupe Attijariwafa Bank s'allient    Débat autour du concept de liberté dans les contextes arabe et occidental    Soutien à l'édition et au livre : ouverture des candidatures pour l'année 2025    «Basmat al-Tourath» : Le Maroc en animation, une histoire qui bouge !    Célébration de la journée mondiale du théâtre: un programme national couvrant les différentes régions du Royaume    El Jadida : Quand Kabour illumine la nuit des jeunes filles rurales à Ouled Hamdane !    Amérique latine : Des habitudes culinaires nord-africaines et arabes héritées d'Al-Andalus    Maroc-France : accompagnement de neuf start-up marocaines du jeu vidéo    Dubaï : Les designers Hicham Lahlou et Cheick Diallo signent une œuvre d'exception    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Transmission des entreprises : Le baromètre voit enfin le jour
Publié dans Finances news le 03 - 12 - 2009

* La culture de la transmission d’entreprises reste marginalisée, surtout chez les dirigeants d’entreprises familiales.
* Des freins administratifs, juridiques et fiscaux sont une entrave à la banalisation de la transmission chez les PME.
“Construire l’avenir sans dilater les acquis du passé», c’est ainsi qu’a entamé Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, la présentation du premier baromètre de la transmission des entreprises au Maroc qui vient enfin d’être rendu public. Effectivement, cet outil dont la conception a débuté fin 2008 sous l’égide des cabinets BDO Jiwar et C&O Marketing, en partenariat avec l’ANPME, se devait, d’un côté, d’apporter un éclairage sur la transmission des entreprises au Maroc, et d’un autre, constituer une réflexion pour la mise en place de mesures facilitant son processus. Il s’agissait en fait de déduire les principales difficultés rencontrées et les facteurs-clés de réussite de la transmission des PME, ainsi que les programmes d'accompagnement adéquats à mettre en place. Il témoigne donc de la prise de conscience par les officiels de la nécessité de banaliser la transmission d’entreprises dans notre économie. En effet, si le tissu économique national est constitué à 90% de PME, le profil de leurs dirigeants impose moult réflexions, surtout quand on sait que la majorité d’entre eux arrive à un âge où la nécessité de transmettre leurs affaires devient une question de viabilité de l’entreprise.
Ce baromètre a donc apporté une vue d’ensemble sur la transmission des PME marocaines, et ce à travers une étude menée auprès d’un échantillon de 120 entreprises, dont 50 familiales. Le sondage a permis de relever qu’il fallait, d’abord, développer la communication et la sensibilisation au sujet de la transmission. En effet, 61% des dirigeants actuels des PME familiales ne pensent même pas à la reprise de leur entreprise par des tiers. Ce qui constitue un réel frein à l’économie nationale, puisque «la transmission est un instrument pour relever la compétitivité des entreprises marocaines», confie
A.R. Chami. Et pourtant, ce ne sont pas les repreneurs potentiels qui manquent, puisque 31% des chefs d’entreprise sondés avouent qu’ils ont été approchés pour le rachat de leurs affaires. Mais la quasi majorité de ces derniers préfère, au cas où ils devaient céder leurs sociétés, le faire dans le cadre d’une transmission familiale afin «d’assurer l’avenir de leur progéniture».
Cependant, l’absence d’une culture de transmission de l’entreprise chez les dirigeants n’est pas le seul problème qui menace la viabilité des PME. En effet, selon le sondage, la principale difficulté que citent les dirigeants actuels des PME réside dans la lourdeur des démarches juridiques et administratives. «6 dirigeants sur 10 citent ce volet spontanément et 50% en font leur principale préoccupation», mentionne le rapport du baromètre. Même le Benchmark réalisée sur des pays de la Méditerranée, et le sondage auprès d’experts internationaux font ressortir le même constat, et ce bien que le Maroc dispose d’un fort marché potentiel d’entreprises transmissibles. Dans ce sens, l’ANPME annonce mettre à disposition du législateur ses recommandations afin de mettre en place des textes de loi spécialement dédiés à la transmission des entreprises dans le but de simplifier les procédures et moderniser le cadre législatif.
Par ailleurs, la fiscalité appliquée actuellement n’est pas non plus indifférente à la situation actuelle. Effectivement, dans la plupart des pays sondés, l’on retrouve des mesures fiscales favorables, alors qu’au Maroc c’est loin d’être le cas, d’autant plus que le nouveau projet de Loi de Finances 2010 ne fait que compliquer la donne, avec notamment une taxation sévère des plus-values sur cession. Mais en réponse à cette problématique, le ministre de l’Industrie et du Commerce indique que son rôle se limite «à faire des recommandations dans ce sens au ministère des Finances afin d’y remédier, sans pour autant omettre que l’élan souhaité à la transmission des entreprises dépasse une démarche court-termiste». En d’autres termes, il ne faut pas trop s’attendre à une amélioration des conditions fiscales dans la prochaine Loi de Finances. Néanmoins, l’implication du ministère des Finances dans l’élaboration du baromètre sur la transmission des entreprises au Maroc pourrait y contribuer dans l’avenir. C’est du moins ce qu’espèrent les professionnels. En attendant, l’étude de l’ANPME propose d’opter pour que les charges d’intérêts sur le financement de la reprise soient déductibles de l’impôt sur le revenu de l’acquéreur. Aussi, il serait utile d’octroyer un dégrèvement fiscal sur les transactions de transmission d’entreprises à hauteur de 10% du montant de la transaction, et de reconduire l’exonération fiscale sur l’IS dans le cas des cessions par introduction en Bourse.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.