* Loffre est largement suffisante pour couvrir la demande estimée à 5,1 millions dunités. * Un transfert de plus de 7 Mds de DH du monde urbain vers le monde rural. Quelques jours nous séparent de la célébration de lAïd Al-Adha. Les préparatifs sactivent. Déjà, les moutons sont disponibles dans les grandes aires ou dans des garages aménagés à loccasion. Selon les données fournies par le ministère de lAgriculture, loffre est de près de 6,7 millions de têtes composées essentiellement dovins mâles et accessoirement dovins femelles et de caprins. Les estimations de la demande sont évaluées à 5,1 millions dunités. Le département de tutelle donne également des garanties sur létat de santé du cheptel. «Lannée agricole a été très bonne, marquée notamment par une abondance de pâturage et daliment de bétail dont les prix sont très compétitifs par rapport aux saisons précédentes. Les éleveurs ont mené leurs activités dans de bonnes conditions », souligne-t-on auprès de lAssociation nationale ovine et caprine (ANOC). Pour ce qui est des prix, cest le même phénomène qui se répète chaque année. La spéculation bat son plein, les éleveurs, dans un premier temps, tirent la barre des prix vers le haut avant que les choses ne se stabilisent durant les derniers jours précédant lAïd. «Les tarifs étant restent similaires à ceux pratiqués lannée dernières, la race, lâge et le gabarit du mouton sont les principaux facteurs qui déterminent les prix. Il faut sattendre à une fourchette comprise entre 38 et 48 DH le kilo », précise-t-on auprès de lANOC. Parmi les races disponibles, le Sardi est le plus sollicité, les autres races comme Boujjad, Beni Guil ou celles disponibles par région, ont leurs adeptes. A deux semaines de lAïd, la spéculation va crescendo. Certains chennaka nhésitent pas à demander 50 DH le kilo. Ce qui fait quil faut compter plus de 2.500 DH pour lacquisition dun mouton moyen. Cette tendance à la hausse devrait normalement saténuer à lapproche de lAïd, les éleveurs ou les autres intermédiaires nayant alors aucune raison de garder les bêtes du fait des coûts élevés de laliment de bétail, vu que le spectre de la sécheresse se profile malgré les pluies, au demeurant insuffisantes, durant le mois doctobre et la première quinzaine de novembre. Les saisons qui ont vu une forte offre connaissent habituellement une chute significative des prix à la veille de lAïd. Outre son caractère religieux ou festif, cette fête a aussi une connotation économique. Elle permet un transfert de liquidité de plus de 7 Mds de DH du monde urbain vers le monde rural, sans oublier limpact sur dautres activités, comme les ventes des produits électroménagers ou autres ustensiles de cuisine. Mais cette fête est toujours accompagnée par dautres problèmes comme celui de lenvironnement lié aux déchets et à la gestion des ordures ménagères. La question du transport se pose également avec acuité. Les différents moyens existants se revèlent insuffisants et inadéquats. Le marché noir et le transport clandestin redoublent dactivité en cette période.