* Distrisoft et Matel Pc Market suscitent la convoitise des zinzins. * Lattrait du secteur des NTIC est dû aux fondamentaux économiques des sociétés du secteur, ainsi quaux bonnes perspectives des projets mis en place par lEtat. Il nest un secret pour personne que la place casablancaise continue de subir les méfaits de son manque dattrait auprès des investisseurs. Cependant, certaines valeurs sen tirent plutôt bien malgré cette conjoncture difficile. Cest notamment le cas des sociétés appartenant au secteur des nouvelles technologies de linformation qui continuent de séduire les investisseurs, y compris les institutionnels. En témoignent les transactions importantes opérées suite à la publication des indicateurs financiers des sociétés de la place. Distrisoft, pour ne citer quelle, en est lexemple. En effet, depuis la date du 23 septembre dernier, plusieurs investisseurs ont déclaré avoir franchi des seuils de participations dans le capital du distributeur informatique. Le premier dentre eux est la compagnie dassurances RMA Watanya qui a acquis, en date du 23 septembre, 1.000 actions Distrisoft à un cours unitaire de 465 DH, ce qui lui a valu le franchissement du seuil des 10% du capital de lopérateur informatique. Cinq jours plus tard, cest la société Hakam Abdellatif Finances qui reprend 800 actions de Distrisoft à un prix de 470 DH, atteignant 5,02% du capital de la firme gérée par Najib Hakim Belmaachi. Ensuite ce sera CNIA Saada, en date du 09 octobre, qui a racheté 10.000 actions Distrisoft sur le marché à un prix de 500 DH. Cest dire que les zinzins de la place ne manquent pas de moyens quand il sagit dinvestir dans un secteur aussi porteur que celui des NTIC. Des fondamentaux économiques attrayants «Les distributeurs de matériels informatiques bénéficient de la bonne dynamique du marché local et affichent de bonnes perspectives pour les années à venir», témoigne un analyste de la place. Et il est vrai que les fondamentaux économiques des sociétés de ce secteur sont bons. Les chiffres publiés à fin juin dernier le confirment. Distrisoft a réalisé un chiffre daffaires en hausse de 7,4% et un résultat net en progression de plus de 12%. Matel Pc Market, lautre valeur-phare de la place actuellement, a enregistré, quant à elle, une progression de 24,3% de ses revenus et une capacité bénéficiaire renforcée de 41,31%. De quoi sattirer la convoitise de la Société Hakam Abdellatif Finances (HAF) qui a déclaré, le 21 octobre 2009, avoir acquis sur le marché central 2.000 actions Matel PC Market au cours unitaire de 310 DH, franchissant à la hausse le seuil de participation de 5% du capital de ladite société. Dailleurs, MPM présente lune des meilleures évolutions de cours du marché depuis le début de lannée, avec un renchérissement de plus de 57% du prix de laction entre le 31 décembre 2008 et le 3 novembre 2009. Microdata ne déroge pas non plus à la règle. Le corporate retailer affiche, au terme du premier semestre 2009, un chiffre daffaires en progression de 20,4% comparativement à une année auparavant, et devrait continuer à bénéficier de la dynamique du marché marocain, encore loin dêtre saturé en raison du manque déquipement des entreprises et des ménages. Dailleurs, «le programme Nafida initié par la Fondation Mohammed VI au profit des enseignants marocains ne pourra que servir davantage les intérêts des distributeurs informatiques», ajoute notre analyste. Une bonne visibilité au niveau stratégique Les distributeurs informatiques ne sont toutefois pas les seuls à représenter le secteur des NTIC à la Bourse de Casablanca. Dautres sociétés comme HPS et m2m sont autant de valeurs attractives malgré leur exposition aux méfaits de la crise, vu que leur activité sétend à linternational. A ce niveau, ce sont les orientations stratégiques des sociétés qui rassurent les investisseurs. HPS a opté pour une diversification géographique de son activité, lui permettant ainsi de compenser limpact du ralentissement du marché de la monétique au Moyen-Orient, ainsi que pour la réorientation des efforts commerciaux vers lEurope, ce qui lui a permis de décrocher de nouveaux contrats à forte valeur ajoutée. m2m a, pour sa part, décidé de renforcer son positionnement sur les activités de dématérialisation des flux. Conjugué aux projets didentification biométrique et du e-gov, cela lui a permis de dégager des agrégats dexploitation plutôt satisfaisants à fin juin 2009, avec notamment une progression de 10,2% de son chiffre daffaires. De son côté, la firme de Mohamed Horani «affiche une activité en hausse de 42,4%. Nous estimons que lévolution du chiffre daffaires nest pas représentative, à elle seule, de lévolution de lactivité de la société», affirme-t-on auprès dAttijari Intermediation. Cest dire que la baisse de -4,7% des revenus dHPS nest pas pour autant un indicateur négatif de son activité. Et pour cause, les comptes de la société affichent une évolution importante de la valeur des stocks, témoignant de la non-facturation de produits qui nont pas encore été livrés aux clients et qui devraient apparaître comme chiffre daffaires au cours de ce semestre. «Dun point de vue économique, le montant de ce poste peut être assimilé à du chiffre daffaires», ajoute-t-on chez la société de Bourse du Groupe Attijariwafa bank. Un indice sectoriel orienté vers la hausse Les NTIC demeurent un secteur très attrayant à la Bourse de Casablanca. Et sil ny a pas dindice sectoriel propre à cette branche dactivité, celui des logiciels et matériels informatiques reste le plus proche pour représenter lévolution de cette branche en Bourse. Et si on analyse la courbe de son évolution, on se rend compte que lindice sest inscrit sur une tendance haussière depuis le mois davril dernier. Ainsi, la performance depuis le début de lannée de cet indice sectoriel avoisine les 22% de hausse. De quoi conforter les investisseurs qui ont choisi de se positionner sur ce segment. Et les perspectives futures resteront orientées vers la même tendance, surtout après lannonce du gouvernement de son engagement sur le plan Maroc Numérie 2013 en vue de faire de notre pays un hub des nouvelles technologies dans le continent africain.