* La mise en place dune centrale des risques est supposée éliminer lendettement croisé qui touche actuellement 40% des bénéficiaires de micro-crédit. * Les signes dessoufflement au niveau de la production semblent se confirmer au cours de cette année 2009. La croissance des associations de micro-crédit a été marquée au cours de lannée 2009 par une crise de recouvrement. Avec 40% des bénéficiaires qui ont plus dun crédit en cours, lévolution du secteur a dû ralentir. Avec un encours de 6 milliards de DH, le financement des activités génératrices de revenus a atteint 1,4% des prêts. Les AMC marocaines sont cependant les mieux positionnées par rapport à leurs homologues arabes, avec un pourcentage de 40% de micro-crédit et de 46% des capitaux en cours. Selon les estimations du secteur, la montée du taux des impayés de 2 à 5% a fait perdre au secteur 400 millions de DH. La responsabilité de la montée des impayés reste partagée entre des associations désireuses de maintenir leur croissance- surtout celles de petite taille opérant en milieu rural- et les petits prêteurs qui voient dans la micro-finance un moyen denrichissement illicite. Il faut dire aussi que la différence entre micro-entrepreneurs et personnes vulnérables est de plus en plus floue avec la montée du taux des impayés. Certaines populations, dans le monde rural surtout, continuent de confondre petits prêts et dons émanant de lEtat ou de la société civile. Il faut aussi souligner que 1,4 million de personnes constituent actuellement le réseau du micro-crédit, alors que 5 millions sont identifiées comme ayant besoin dun petit prêt. Plusieurs actions accompagnatrices ont été menées au cours de cette année 2009. Consistant essentiellement en la mise en place dune centrale des risques visant dabord à protéger les micro-entrepreneurs et à rassurer les AMC dans leur quête de croissance. Les derniers chiffres annoncés indiquent que 40% des personnes qui ont accès au micro-crédit ont des dettes croisées, surtout celles qui dépassent le prêt moyen qui est fixé à 6.000 DH. Le suivi de lutilisation des prêts savère être une étape très décisive pour prévenir les créances douteuses. Un système de provisionnement de ces créances figure parmi les propositions citées pour contrôler la hausse des impayés. Actuellement, les associations de micro-crédit vont devoir gérer cette période de décroissance après les constats qui viennent dêtre enregistrés.