* Le marché marocain de lassurance devient de plus en plus mature. * Les résultats publiés par certaines compagnies cotées montrent que le secteur a résisté à la crise. Au cours des dernières années, le marché marocain de lassurance a connu une nette amélioration. Des opérations stratégiques ont eu lieu, dont la plus récente est le rapprochement entre les compagnies CNIA et Essaâda. Aussi, dans cette mouvance, plusieurs produits dassurance ont vu le jour . Le chiffre daffaires du secteur marocain des assurances, exprimé en primes émises au titre de lexercice 2008, toutes branches confondues, a totalisé un montant global de 19,74 Mds de DH, soit une progression de 11,8% par rapport aux 17,66 Mds de DH en 2007. La branche des assurances «Vie et Capitalisation» a nettement ralenti sa progression avec seulement 12,3% par rapport à lexercice précédent où la croissance de cette branche avait connu un pic à 41,8%. En assurance «non Vie», la progression est restée à peu près la même : 11,5% contre 11,3% en 2007. La structure du chiffre daffaires du secteur montre que cest la branche automobile qui se taille la part du lion, soit 30,3%, suivie des assurances individuelles & capitalisation (24,6%). En ce qui concerne le classement, cest la compagnie Wafa Assurance qui occupe le premier rang avec un montant de primes émises de 4.153,9 MDH, suivie de RMA Watanya dont le chiffre daffaires est de 4.001,9 MDH. Axa Assurance occupe le troisième rang avec 2.866,4 MDH de primes émises. Aussi, les résultats au terme du premier semestre 2009 publiés par les compagnies dassurance cotées à la Bourse de Casablanca, augurent dune bonne année, et ce malgré la morosité du contexte. Aujourdhui, on peut soutenir que le marché de lassurance au Maroc devient de plus en plus mature. «Je pense que par un meilleur contrôle, les autorités ont amené le marché à davantage de régulation. Les compagnies se sont retrouvées dans lobligation daméliorer leurs résultats techniques», a annoncé Berto Fisler, Président Directeur général de Zurich, dans une interview accordée à FNH (voir site : www.financesnews.ma). Il cite, à cet égard, la publication de la circulaire par le ministre des Finances et qui vise le renforcement du dispositif prudentiel du secteur des assurances par la mise en place dun système de contrôle interne de maîtrise de risque et la création, au sein des entreprises dassurance, dune structure daudit interne chargée de la vérification de son efficacité. Tout cela a contribué, dune manière ou dune autre, à lamélioration et à lassainissement du secteur des assurances au Maroc. Depuis 2007, la profession sest engagée dans une réflexion visant la mise en place dune charte de gestion en co-assurance. Lobjectif est délaborer un cadre conventionnel régissant les rapports entre apériteurs et co-assureurs avec pour objectif de satisfaire la demande de lAdministration fiscale relative au recouvrement de la taxe sur les contrats en co-assurance. Cette réflexion a débouché sur ladoption dune charte qui est entrée en vigueur le 1er juin 2008. Encore faut-il rappeler que la publication des arrêtés dapplication dun nouveau code des assurances, à partir de 2005, a permis au secteur de se doter dune réglementation plus rationnelle. Nombreux sont les opérateurs ayant apprécié le code des assurances. Ils estiment ainsi quil répond à leurs préoccupations. Il est certes inspiré du code français, mais avec toutes les perfections et les adaptations jugées nécessaires. Interrogé à cet égard, le PDG de Zurich confirme que cest un bon code dans la mesure où il a clarifié plusieurs points auparavant moins clairs. Cest un code qui est naturellement plus moderne et qui sadapte aux évolutions de son environnement. Lindustrie de lassurance est en train de se développer et le code doit donc suivre.