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Hauts commis de l’Etat : Tous sur des sièges éjectables !!!
Publié dans Finances news le 18 - 06 - 2009

* Ils peuvent, du jour au lendemain, être démis de leur fonction.
* Dans le privé, les désillusions peuvent être tout autant cruelles.
* A la grandeur, succède alors la décadence.
L a nouvelle a fait grand bruit. A l’image de l’institution et de la personne concernées. Le «limogeage» de Mustapha Bakkoury est, en effet, de ces faits qui ne peuvent laisser l’opinion publique indifférente. C’était surprenant. Comme l’a été le communiqué au contenu pour le moins frugal qui a été porté sur la place publique pour annoncer la nomination de Anas Alami en tant que DG de la CDG. Fin de la liaison Bakkoury – CDG après 8 ans d’une union dont nous dressions le bilan positif il y a juste une
semaine ! Nul besoin de faire d’inutiles supputations sur le pourquoi du comment. D’ailleurs, bien malin qui saura dire les raisons exactes de cette révocation-surprise. Quoique certaines plumes braillardes se croyant habitées par l’esprit devin se laissent aller à des hypothèses à la limite risibles avec un peu de recul.
Le «limogeage» de Bakkoury suscite plutôt une question de fond : faut-il se réjouir dès lors qu’on est nommé à la tête d’un établissement public ? Les réponses ne sont pas tranchées. Selon cet observateur, «il n’est pas du tout facile de répondre à cette interrogation, d’autant plus qu’il faut tenir compte de plusieurs paramètres : la nature et la dimension de l’établissement public, le poste occupé auparavant, les ambitions personnelles… Il faut surtout savoir que lorsqu’il s’agit d’une nomination royale, c’est un signe de confiance et un privilège qui peuvent, plus tard, être le sésame pour accéder à des responsabilités beaucoup plus importantes».
Pour un autre, «c’est assez délicat. La notoriété et les avantages en terme d’image que peuvent donner une nomination royale n’ont pas de prix. C’est pourquoi beaucoup de hauts cadres n’hésitent pas à passer du privé au public tout en sachant qu’ils vont être rémunérés 2, 3, voire 4 fois moins. Cela peut toutefois ouvrir d’autres portes plus intéressantes en terme d’évolution de carrière. Le seul hic, c’est lorsqu’on est brutalement remercié sans les honneurs».
C’est là tout le problème. Si certains hauts commis de l’Etat ont pu passer d’établissement à établissement après avoir parfois déambulé dans les couloirs austères de plusieurs ministères, et continué à jouir des privilèges que leur confère leur rang, d’autres, par contre, ont très tôt fait de passer de la lumière… à l’ombre. Ce n’est pas l’ancien DG de l’ONE, Younes Mamaâr, qui nous contredira. Encore moins l’ex-DG de l’ODEP, Mustapha Barroug (ODEP) ou, à un degré moindre, l’ex-Directeur général du CDVM, Dounia Taarji.
Quand les projecteurs s’éteignent
Sauf à être désigné pour d’autres fonctions, le limogeage de hauts cadres, qu’ils soient du public ou du privé, laisse toujours de profondes séquelles. Car, lorsque les projecteurs s’éteignent, ces élites rappellent cruellement des ombres chinoises à la recherche d’une aura perdue.
Ainsi, plusieurs de ces acteurs économiques qui trônaient hier sur les grands groupes nationaux et qui étaient courtisés par les milieux d’affaires, ont aujourd’hui sombré dans un cruel oubli.
Nous l’écrivions tantôt dans ces colonnes : au sommet de la pyramide, on ne peut monter plus haut. On y reste ou on descend. Descendre certes, mais surtout avec la manière. Car si l’on vous pousse, la réception risque d’être douloureuse. C’est ce qui est arrivé à Khalid Oudghiri, l’ex-PDG d’Attijariwafa bank. A l’ancien président de l’ONA également, Saâd Bendidi…
Où atterrir après avoir dirigé les plus prestigieuses structures du Maroc ? Surtout, où déposer ses valises lorsqu’à la place du tapis rouge déroulé pour vous accueillir dans le cercle restreint des élites de confiance du pays, on vous contraint à sortir par une porte dérobée, si toutefois on échappe à la défenestration ? C’est le principal problème auquel ils sont tous confrontés. Et leur choix est parfois à l’image de leur désillusion : l’exil. Même si certains, dans leur plan de carrière, avaient, fibre patriotique chevillée au corps, décidé de ranger leur bâton de pèlerin pour rentrer au bercail et participer modestement à l’édification d’un Maroc moderne.
Mais voilà, ils repartent pour la plupart à l’étranger sans bénéficier de la présomption d’innocence de la part d’une presse qui, hier, les encensait. Ils repartent en se rendant compte que, comme le disait si bien Bob Marley, «tes meilleurs amis peuvent devenir tes pires ennemis». Ils repartent, traînant dans leur baluchon, outre leur CV, le poids de la disgrâce et des sarcasmes… En attendant de se faire oublier.
Serait-ce trop cher payé ? «Le monde des affaires a cette logique qui veut que plus la fonction occupée est importante, plus la rémunération l’est et les exigences de résultats également. Quand les résultats ne suivent pas ou lorsqu’il y a des fautes de gestion, les sanctions tombent et sont à la mesure des faits constatés. Et, bien entendu, un limogeage fera d’autant plus de bruit que l’établissement concerné est important. Lorsqu’on occupe une haute fonction, il faut savoir s’accommoder des privilèges, mais aussi des inconvénients. Et parmi les inconvénients, il y a justement le risque d’être, plus tard, discrédité. C’est comme cela partout dans le monde», nous confie un haut cadre bancaire.
Des postes donc pleins de privilèges, mais à haut risque. Autrement dit, des sièges éjectables sur lesquels mieux vaut s’asseoir parachute à portée de main. Car nul ne semble être à l’abri d’une éjection-surprise.


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