U ne vache qui perd les boules, des poules et des procs grippés, des aliments génétiquement modifiés, des mers polluées Joli cocktail pour dissuader même les plus affamés de manger. Voilà ce que nous offre le monde daujourdhui grâce au mauvais génie de lHomme et à sa volonté débile de vouloir transformer les lois de la nature. Il ny a même plus moyen dêtre végétarien. Peut-être devrions-nous penser à être herbivores. Quoique là aussi, le résultat est loin dêtre garanti, surtout avec tous les pesticides utilisés dans lagriculture. Que faire dès lors que tant dans la basse-cour, les champs, les mers tout ce qui est comestible est devenu suspect ? De toute évidence, à lheure actuelle, Dieu seul sait toutes les cochonneries que nous ingurgitons à force de vouloir coûte que coûte transformer lidentité profonde des espèces animales et végétales pour satisfaire les intérêts pécuniaires de cupides industriels. Lhomme des cavernes doit bien se marrer dans son tombeau. Alors que la vache et la poule ont signé larmistice avec la race humaine, cest maintenant au tour du porc de livrer bataille en terrorisant tous les gouvernements avec son fameux virus AH1N1. Quelle ironie ! Il y a peu, certains se précipitaient vers leurs assiettes pour déguster le cochon devenu saucisson Cest la revanche du règne animal ! Même si tout le monde attend de pied ferme ce vieux porc. Au Maroc aussi, les filets de sécurité sont déployés : surveillance des points d'entrée au territoire, surveillance de la grippe commune et des infections respiratoires aiguës sévères Ce qui na pas empêché le virus de se faufiler entre les mailles du filet sanitaire. Ainsi, le 15 juin courant, le ministère de la Santé a indiqué que sept personnes suspectées d'être contaminées par le virus AH1N1 ont été identifiées et que «les investigations biologiques les concernant sont en cours». Parallèlement, les deux premiers cas de grippe porcine confirmés sont, de source officielle, complètement rétablis. De quoi être rassuré ? Pas tout à fait. Parce quau Maroc les statistiques officielles sont toujours sujettes à caution. Quelle que soit linstitution qui les délivre. Raison pour laquelle celles relatives au chômage, ou encore les prévisions concernant le taux de croissance du PIB font tout le temps lobjet de polémique. Au point que devant les statistiques avancées sur les cas probables de grippe porcine, les Marocains font preuve dun réel scepticisme. Les plus suspicieux avançant que ces chiffres seraient bien plus importants. En tout cas, quon en ait dénombré 2 ou 10, lessentiel est de redoubler de vigilance, surtout en cette période où, avec lopération transit, les MRE vont arriver en masse. A lévidence, cest la réponse cinglante du cochon à ceux qui disent que «du porc, on ne perd que le cri».