* Les sociétés du secteur sont concidérées comme valeurs refuges. * Alliances developpement, Addoha et CGI devraient réaliser des évolutions significatives en 2009. P our ceux qui craignaient un repli de la croissance du secteur immobilier en 2008, les résultats annoncés en mars dernier ont fait leffet dun démenti pour les plus pessimistes. En effet, les performances des sociétés cotées opérant dans limmobilier témoignent de la hausse à deux chiffres quont connue pratiquement tous les indicateurs. Mais la question qui se pose aujourdhui est : comment sannonce 2009 ? Si lon se fie aux prévisions des analystes de la place, lexercice en cours ne ferait que confirmer la bonne santé des compagnies immobilières cotées à la tour de verre du boulevard des FAR. A commencer par le mastodonte Addoha qui, comme en 2008, devrait tirer vers le haut les performances du secteur en tant que meilleur contributeur à la formation du résultat global. Pour ce faire, le groupe immobilier dAnas Sefroui sest engagé dans la production et la commercialisation de 192.000 unités sur les 8 prochaines années, dont plus des trois quarts seront réservés aux logements économiques et au moyen standing. La part des résidences secondaires de luxe devrait, quant à elle, repasser sous la barre des 10 % contre 16% lannée écoulée. Cette orientation démontre la volonté dAddoha de sadapter aux nouvelles exigences du marché qui, rappelons-le, souffre dune baisse de la demande dans ce dernier segment particulièrement, alors que le logement social présente toujours un déficit. Par ailleurs, le groupe profiterait inéluctablement de lintérêt que porte le gouvernement à laccès de la classe moyenne au logement, et qui sest traduit par la mise sur le marché, par toutes les grandes banques, dun crédit immobilier adossé au fonds de garantie Damane Assakane. Dans cette lignée, limmobilier moyen standing constituerait un réel levier de croissance pour les compagnies exploitant ce segment et dont Addoha fera partie. Dans un autre volet, et dans le cadre de la convention dattribution de 3.850 Ha du foncier dAl Omrane, la filiale immobilière du groupe dAnas Sefroui devrait développer des projets de logements économique à 140.000 DH, tandis que le Top Management estime la réserve foncière actuelle exploitable sur les 8 années à venir. Celle-ci totalise en effet 5.754 Ha à fin 2008. Tenant compte de ses perspectives, les analystes de BMCE Capital tablent sur une évolution de 55,6% du chiffre daffaires dAddoha en 2009, pour atteindre 7,5 Mds de DH contre 4,8 réalisés en 2008. Ceci amènerait à faire croître le résultat dexploitation que lon prévoit à 2,9 Mds de DH, alors que le résultat net part du groupe sinscrirait aux alentours des 1,8 Md de DH en 2009, soit une évolution de 60 % par rapport à 2008. De son côté, la Compagnie Générale Immobilière devrait réaliser une année moins performante que ce que son Business plan actualisé en novembre dernier avait indiqué. Et pour cause, limpact de la crise économique sest fait nettement ressentir chez les opérateurs internationaux, ce qui aurait pour conséquence un gel des investissements engagés dans le secteur touristique. Aussi, la clientèle cible de la filiale de la CDG, en grande partie étrangère, accuse-t-elle un net repli de sa demande (en particulier dans les segments du luxe et de limmobilier touristique, tous deux ayant fait objet dimportants investissements de la part de CGI). Néanmoins, la compagnie a connu, en ce début 2009, un réel succès au niveau de la commercialisation de son projet Casa Green Town reflétant, selon les experts, un dynamisme de la demande de la clientèle locale à fort pouvoir dachat. Dans ce contexte, le chiffre daffaires prévisionnel de 2009 annoncé à 3,7 Mds de DH dans ledit business plan ne devrait afficher, selon les analystes de BKB, que 2,789 Mds de DH à la fin de lannée en cours. Cela représenterait tout de même une évolution positive de 77 % comparativement à 2008, ce qui ferait croître le résultat dexploitation de plus de 80% pour atteindre 637 MDH. Le RNPG prévisionnel serait de 570 MDH, soit une variation de +50% par rapport à lexercice écoulé.