* 16 plans dédiés aux 16 régions du Royaume sont présentés lors des deuxièmes Assises de lAgriculture. * Chaque région a ses propres spécificités et ses propres contraintes. * Limportance est accordée aux produits de terroir et aux cultures à forte valeur ajoutée. La 4ème édition du Salon international de lAgriculture (SIAM) qui se tient du 22 au 29 avril à Meknès, accorde une place importante aux régions. Le Plan Maroc Vert a été décliné en sous-plans régionaux. Du fait de la diversité naturelle et climatique entre les différentes régions du Royaume, chaque région a ses propres spécificités et ses propres contraintes. 16 plans dédiés aux 16 régions du Royaume sont présentés lors des deuxièmes Assises de lAgriculture. Par ailleurs, lactuelle édition du SIAM a prévu un souk pour permettre aux régions dexposer et de vendre des produits de terroir. Ce souk met en valeur les spécificités du monde rural, notamment les coopératives, les associations et les micro-entrepreneurs ruraux. Le public pourra, à cette occasion, découvrir les produits typiques des régions : huiles, produits du terroir, épices, plantes aromatiques et médicinales. Les deuxièmes Assises de lAgriculture ont traité le sujet des régions. Les débats sarticulent sur les spécificités de chacune pour tirer le maximum de profit. La région du Souss est connue pour être la plus importante en matière de production de fruits et de légumes. Que ce soit pour la consommation nationale ou pour lexport, cette région souffre du stress hydrique. Les exploitants de la région ont atteint un certain niveau de performance en utilisant les intrants, la mécanisation et les nouvelles techniques agricoles ; mais ils ont, par la même occasion, affecté la nappe phréatique qui na cessé de diminuer au fil des ans. Cette zone, vu sa situation géographique plus au sud, reste toutefois mal lotie en matière dapport pluviométrique. La problématique des ressources hydriques est un handicap majeur au développement des activités agricoles. Pour les spécialistes , il ny a pas dautre alternative : soit amener leau des régions les plus desservies comme le Gharb, ce qui va nécessiter un coût colossal, soit rationaliser lutilisation de leau avec des techniques modernes et opter pour des cultures moins exigentes en eau. Cette dernière solution paraît la plus logique. Les autres régions ont, elles aussi, des spécificités mais aussi des handicaps. La région de Chaouia-Ouardigha est depuis toujours connue comme étant le grenier du Maroc où les céréales, les légumineuses constituent les principales activités agricoles. Cette région a un grand avantage, à savoir des terres fertiles et sa position géographique lui permettant une proximité avec les grandes villes du Maroc, notamment Casablanca, Rabat et Marrakech connues pour leur forte concentration démographique. Mais la région reste moins bien lotie en matière dirrigation. A part quelques projets lancés dans la région de Settat, Chaouia-Ouardigha est plus dominée par des terres bour et reste de ce fait à la merci des aléas climatiques. Pour Meknès-Tafilalet, surtout dans la zone présaharienne et saharienne, les conditions climatiques sont favorables, notamment pour les épices et les cultures médicinales. Dans les oasis du Tafilalet, les superficies des parcelles de terre cultivables sont très réduites, ce qui impose loption des cultures à forte valeur ajoutée. La région est connue également pour son niveau de pauvreté élevé. Elle est la cible de plusieurs programmes de développement comme lINDH ou le Millénium Challenge. Mais vu son enclavement et son faible niveau déquipement en matière dinfrastructures, les exploitants de la région ne peuvent commercialiser leurs produits à leur juste valeur. Le Gharb et le Tadla, pour leur part, vu labondance des ressources en eau, devraient se consacrer à la production intensive aussi bien animale que végétale. Centrale laitière, qui est lun des grands agrégateurs du Maroc Vert, va lancer une ferme pilote de production laitière avec 10.000 génisses. La ferme va utiliser les dernières techniques en matière de production de lait. Elle sera adossée à un circuit de distribution innovant et performant. Ce qui permettra des gains à la production et des effets favorables à la consommation. La spécialisation des régions par filière est lun des grands défis que le Plan Vert devrait relever dans les dix prochaines années.