* Le nombre détablissements est en croissance continue. * Ils dépassent 650 classés, offrant une capacité daccueil de près de 10.000 lits. Le nombre de nuitées dans les hôtels classés est en baisse selon les statistiques fournies par le ministère du Tourisme et de lArtisanat ; pourtant, le nombre des arrivées est en hausse. Les visiteurs sont soit des MRE qui ont leur propre logement ou qui sont hébergés chez des proches ou amis, ou des voyageurs qui ont opté pour dautres formules dhébergement, comme les maisons dhôtes. Ce créneau touristique est devenu très porteur. Son succès sexplique par le fait quil allie à la fois laspect culturel et de détente dans un cadre idéal de séjour. Les circuits classiques ont pris un sacré coup de vieux. Les destinations de référence, notamment Marrakech et Agadir, commencent à sessouffler. Ce ne sont pas les maisons dhôtes des médinas qui sont cotées mais plutôt celles des régions qui assurent un dépaysement total. Cest le cas des sites naturels ou touristiques comme les kasbas, les montagnes de lAtlas, les palais et autres riads. La loi marocaine du 18 décembre 2003 a bien défini les caractéristiques des maisons dhôtes. Elle a par ailleurs exigé certaines normes en matière de services et de personnel. Au niveau de la catégorisation, les textes ont établi des normes communes et des normes spécifiques à chaque catégorie. Si la formule Riad, palais et autres kasbas nécessite des fonds conséquents, notamment pour ce qui est de lacquisition, de la restauration, de limmobilier concerné dautant plus que les prix dépassent souvent la moyenne des hôtels classés, les autres catégories à savoir les maisons dhôtes entrée de gamme ont besoin dun programme de promotion et dune offre de produits très compétitifs. Ce créneau est un moyen idéal pour développer le tourisme rural et autres circuits en dehors des agglomérations. Il permet de développer une activité génératrice de valeur ajoutée dans des zones enclavées. Lexemple réussi des maisons dhôtes dans la région dErrachidia est très significatif. Une région connue pour son niveau de pauvreté très élevé et son éloignement du centre du pays. Le département de tutelle a procédé au classement de ces établissements qui dépassent les 650 et offrent une capacité daccueil de près de 10.000 lits. Les normes marocaines exigent un minimum de cinq chambres. Cest ce qui explique que plusieurs maisons dhôtes sont encore non classées. Le nombre de chambres sera réduit à trois. Le ministère du Tourisme se penche également sur la question de la formation des gestionnaires ou des propriétaires de ces établissements. Avec le succès rencontré, des investissements sont attendus dans ce créneau pouvant servir de produit complémentaire pour la Vision 2010, en profitant de larrière pays pour diversifier loffre produit.