* Lannée des communales est toujours différente pour les partis politiques marocains. La plupart des dirigeants et cadres préparent dès maintenant, les tournées régionales, les alliances possibles ainsi que les listes de leurs candidats les plus aptes à convaincre les électeurs. * Le problème de labsentéisme semble être le souci commun des divers acteurs politiques. Tous les partis politiques marocains semblent démarrer cette année 2009 avec le même objectif : réaliser des performances supérieures à celles enregistrées en 2002. Lenjeu nest pas évidemment de recueillir la majorité suffisante pour briguer des postes ministériels, mais de pouvoir contrôler les Conseils communaux, des institutions qui ont vu leur pouvoir sélargir en vertu de la nouvelle Charte communale. Pour Abdelkrim Benatiq, le chef du parti travailliste, lenjeu essentiel des acteurs est «dêtre présent sur tout le territoire national, il faut être partout», insiste-t-il, faisant allusion au problème délicat que rencontrent tous les partis, grands et petits, pour préparer des listes électorales réparties de manière équilibrée sur toutes les circonscriptions électorales. «On prévoit de finaliser les orientations de notre action, souligne Abdelkrim Benatiq, pour qui, cette année 2009 sera la période de parachever «un vaste document politique, une sorte dévaluation, remarque-t-il, avant de pouvoir mobiliser les cadres des partis». Mais laspect organisationnel nest pas lunique souci. «Les alliances sont aussi cruciales lors de ces élections ; il faudrait cependant que ces alliances soient conclues avant et non pas après le déroulement du scrutin», avertit le chef du parti travailliste, qui se voit toujours amené à ne conclure des alliances quavec des partis de la gauche marocaine. «On est ouvert sur le nombre des partis avec lesquels nous pouvons nous allier, limportant pour nous, cest de toujours nous positionner à gauche». La stratégie des «grands» partis semble, pour sa part, avoir dautres objectifs pour cette année 2009. Lahcen Daoudi, du PJD, convient que cette année est bel et bien lannée des élections. Seulement, «les premiers échos ne sont pas bons, affirme Lahcen Daoudi. Lenvironnement juridique nest pas favorable à des élections clean. Il y a un objectif de balcanisation de la scène politique». «On craint que lusage de largent ne discrédite davantage lopération électorale, car plus largent est utilisé, moins les gens votent», fait-t-il remarquer. Sagissant des ambitions de son parti pour les prochaines élections communales, après les bonnes performances réalisées il y a 2 ans lors des législatives, Lahcen Daoudi reste confiant : «Nous sommes la première force politique en terme de nombre de voix. La législation électorale actuelle nous pousse à accentuer nos efforts mais aussi à participer à la mobilisation des citoyens et leur encadrement». Il faut souligner que lannée des communales se caractérise souvent par une activité intense des partis. La plupart des dirigeants et cadres préparent dès maintenant leurs tournées régionales, les alliances possibles ainsi que les listes de leurs candidats les plus aptes à convaincre les électeurs. Or, le problème du faible taux de participation pousse tous les partis, sans exception, à commencer par attirer le citoyen. Lexpérience des communales de 2002 a permis un retour en force des candidats sans appartenance politique. Leur nombre avait atteint 3.000 il y a 7 ans, démontrant par là que létiquette de parti est devenue un handicap pour les candidats et un motif de désintéressement pour les électeurs. Les citoyens veulent reprendre confiance dans leur vote. Lactuelle loi électorale, au même titre que la nouvelle loi sur les partis politiques ont traduit le souci pressant des acteurs de faciliter leur tâche en vue dun meilleur encadrement. Lannée 2009 sera un moment important pour toute la famille politique marocaine qui doit se battre pour convaincre les électeurs à passer aux urnes.