* Finances News Hebdo : Après les évènements survenus en Inde et les quelques perturbations «politiques» dans certains pays d'Asie, assisterons-nous en cette fin d'année à une redistribution des flux touristiques? * Marc Thépot : Il est un peu tôt pour analyser les mouvements de touristes, en particulier le repli de touristes prévus pour des destinations exotiques lointaines, au profit du Maroc. Tout le monde sait que l'accessibilité du Maroc pour des touristes étrangers est liée aux disponibilités de sièges aériens et aux alottements d'hôtels dont une grande partie était détenue par les TO. Paradoxalement, il est possible que certains Tour Operateurs, par prudence ou par précaution, aient pu restituer dans les délais de rétrocession contractuels des alottements avions et hôtels, lesquels ne pouvaient être remis à temps sur le marché. Cette situation pouvant conduire à ce quune demande existe pour le Maroc alors que les capacités en aériens ou hôtels naient pu êtres remises sur le marché. * F. N. H. : Comment le Maroc profitera-t-il de ce transfert des arrivées? * M. T. : A moyen terme, il est évident que le Maroc profitera dun report des voyages lointains, soit dans des zones perturbées politiquement (Thaïlande et plus récemment Grèce) où les risque de terrorisme sont latents (Inde ou Sri Lanka, par exemple). Au fil du temps, et depuis 2001, le Maroc se pose comme une destination qui récupère plus vite que les autres et qui séduit les touristes par ses atouts. Stabilité, proximité, exotisme, facilités de communication, diversification des produits et des budgets ...) Tout cela constitue un atout pour notre pays. La redistribution a déjà débuté : un tourisme interne est en développement, les destinations du Nord et Casablanca affichent des performances fortes qui compensent les ralentissements observés sur Agadir ou Marrakech. Pour ma part, je suis confiant !