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Trois questions à Marc Thépot, PDG d’Accor Maroc : «Un risque moins fort pour le Maroc»
Publié dans Finances news le 16 - 10 - 2008

Finances News Hebdo : Quel est, d'après vous, l'impact de cette crise financière mondiale sur l'activité touristique au Maroc?
Marc Thépot : En fait, nous venons de vivre plusieurs moments importants pour notre industrie. Dans un premier temps, la hausse des coûts de certaines matières premières et le renchérissement du baril de pétrole ont été ressentis comme ayant pas ou peu d'impact à court terme sur le Maroc. Tout au plus, ces hausses de coûts pouvaient mettre à mal les compagnies aériennes - en particulier les low cost - et stopper la dynamique de développement des liaisons aériennes entre le Maroc et l'étranger. Sur ce plan-là, on pouvait aussi espérer que le Maroc - à 2 heures, 2 heures 1/2 des capitales européennes devenait une destination plus abordable qui se substituerait à d'autres destinations plus lointaines.
Les augmentations des coûts de certaines matières premières (ciment, fer etc..) pouvaient conduire à des tensions sur les coûts de construction de l'immobilier dans un contexte déjà très actif, avec la flambée des prix du foncier, etc ...
Chacun sait que l'économie d'un hôtel réside - également - sur la bonne économie de sa construction.
En ce sens, ces tensions inflationnistes étaient porteuses, à terme, de difficultés pour les opérateurs non aguerris.
F. N. H. : Ajoutez à cela une crise financière et économique mondiale…
M. T. : En effet, là où la situation se complique, c'est lorsque, par-dessus cette situation, se greffe une crise financière dont les impacts sont surtout psychologiques ..même si cela se traduit par des difficultés dans l' obtention des financements ...
Mais la crise qui impacte le pouvoir d'achat ou qui peut conduire les ménages à plus de prudence et à réduire leurs déplacements et leurs voyages, cette crise-là peut poser des problèmes à notre secteur touristique. Le risque est - en plus - de repartir dans une spirale meurtrière : moins de clients, entraînant des promotions tarifaires pour les attirer, par conséquent des prix moyens en baisse … ce qui, in fine, aboutit à des résultats en berne, ..alors que les hausses de coûts citées ci-dessus impliquaient - au contraire - des prix qui se maintiennent . Ce risque est - fort heureusement - beaucoup moins fort au Maroc pour de multiples raisons. En particulier, l'importance d'une demande intérieure forte qui se développe en matière de tourisme interne , le rôle moteur des Marocains résidant à l'étranger ( MRE) qui resteront attachés - quoiqu' il advienne - à leur retour annuel au Maroc. Enfin , les atouts du Maroc par rapport à des destinations plus lointaines , plus onéreuses et moins sûres…
Bref, une crise qui peut et doit constituer une opportunité pour tous les opérateurs professionnels. Dans ces conditions, l'impact sera certes sensible sur le balnéaire et sur le segment 5 étoiles - d'autant que des unités importantes vont ouvrir dans un contexte de marché moins favorable - ..mais le segment «Affaires» et certaines destinations comme Casablanca ou Tanger, observent des développements importants qui ne connaissent pas la crise..
Bref, des raisons d' espérer. En tout cas, une occasion de mettre en avant nos atouts !
F. N. H. : Justement, en tant que PDG d'un groupe très actif, Accor, quelle sera la stratégie à adopter pour contrecarrer les effets négatifs de la crise concernant les recettes engendrées par votre clientèle européenne ?
M. T. : Nous nous sommes préparés à une période de turbulence. Depuis longtemps nous avons opté pour une stratégie diversifiée tant géographique (Nous sommes présents dans 12 villes du Maroc) qu'en terme de gamme (Ibis Moussafir à Sofitel ) ou en terme de segments (Affaires et Loisirs ).
Notre stratégie s'appuie sur des marques hôtelières fortes et une indépendance croissante par rapport aux Tour Operateurs qui , il faut bien le dire, dictaient leur loi et peuvent accélérer - unilatéralement - un mouvement de déprogrammation du Maroc.
Nous devons consolider nos positions en matière de tourisme interne, nous nous efforçons de renforcer notre présence sur le marché français qui restera - qu'on le veuille ou non - le marché phare du Maroc
Sur ce marché, il est clair qu'Accor a des positions fortes sur lesquelles il ne faut pas s'endormir.
Car la recette est là : la stratégie à adopter est d'aller vite et d'attaquer les premiers. Car, ce ne sont pas les plus gros qui gagnent... mais les plus véloces !
Et si cette crise conduit à une petite cure d’amaigrissement de nos structures et de nos trains de vie, c'est une bonne chose !
À condition que ces politiques d’économie n' impactent ni les clients, ni le personnel de base. Je suis confiant.


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