* Un nouveau projet de loi pour les mareyeurs est au vote à la Chambre des conseillers pour maximiser la célérité et la transparence des transactions commerciales. * Les marchés de vente en gros de poisson vont désormais obéir à de nouvelles conditions de gestion. * Remédier aux carences actuelles dans les halles contribuera à laugmentation de la consommation nationale de poisson. Le projet de loi 14-08 relatif au mareyage semble être plus rigoureux dans la délivrance des autorisations dexercer cette activité. Le législateur veut en effet éliminer les principales incohérences relevées par les professionnels dans les textes antérieurs. Les compétences techniques exigées des membres du personnel pour lentreposage et le conditionnement des produits halieutiques sont perçues maintenant comme une condition essentielle dans le cahier des charges des mareyeurs. Il faut souligner que la première tranche du marché de gros au poisson a ouvert ses portes il y a seulement quelques jours à Casablanca. Un projet qui est lébauche de 10 autres marchés de gros au poisson sur les principales villes marocaines. Inutile de rappeler que les villes non côtières souffrent dun manque de respect des normes de qualité. Que ce soit pour le transport, la distribution ou le stockage. Toutes les infrastructures projetées sont conçues selon un schéma qui respecte la qualité des produits durant leur commercialisation. Pour leur part, les mareyeurs sont exposés à de lourdes amendes, qui peuvent atteindre un million de DH, sils commercialisent «les produits halieutiques à partir de locaux ou installations non agréés ou utilisent des moyens de transport non agréés». Des normes de qualité très présentes dans les dispositions du cahier des charges qui sera issu du projet de loi 14-08. Il faut mentionner aussi que ce nouveau texte intervient après que lO.N.P sest vu octroyer de nouvelles missions en matière dorganisation des marchés de vente en gros de poisson. LOffice veut en effet être un acteur majeur dans la hausse de la consommation de poisson au niveau national laquelle se situe actuellement à 11 kg/hab/an. Avec le nouveau réseau des marchés, les responsables tablent sur une moyenne nationale qui se situera autour de 16 kg/hab/an. Le coût global de la mise en place du nouveau réseau de commercialisation des produits halieutiques sélève à 410 MDH. Les nouvelles installations permettent aussi dassurer la traçabilité du poisson présenté à la vente. Tout en rapprochant davantage les centres de production des lieux de consommation pour éviter toute rupture dans la chaine du froid. Une chaîne, il faut lavouer, quasi-inexistante dans des villes comme Béni Mellal et Taza, deux villes qui seront dotées, elles aussi, de deux nouveaux marchés pour la commercialisation en gros des produits halieutiques. Ce ne sont pas seulement les ALE qui nous imposent la modernisation du circuit de la commercialisation du poisson, mais également la nécessité de limiter le chevauchement des administrations responsables. Car, le but final est de mieux orienter le choix du consommateur.