* Le nouveau patron du FMI vient dopérer sa première visite au Maroc pour sexprimer sur la situation économique du Royaume. * DSK na pas manqué déloges envers le Maroc et a fait un grand pont sur les vraies problématiques du pays. La visite de Dominique Strauss-Kahn (DSK) au Maroc naura-t-elle été quune simple formalité ? Une simple visite de courtoisie ? Tout laisse à penser que oui. Sa rencontre avec le ministre de lEconomie et des Finances, Salaheddine Mezouar, naura apporté rien de bien nouveau. La langue de bois qui caractérisait son prédécesseur, Rodrigo De Rato, semble toujours de mise. Comme quoi, les directeurs du FMI se suivent et se ressemblent. Pour sa première visite au Maroc, en tant que nouveau Directeur général du FMI, DSK na pas, en effet, manqué déloges envers les «progrès» réalisés par léconomie marocaine ces dernières années. Alors que toute lassistance sattendait à une intervention plus pragmatique qui pointe surtout du doigt les insuffisances et les pistes de réforme. Son intervention est restée, faut-il le dire, timide sur le fond. À peine a-t-il effleuré le monstre de la compensation en proposant de «réduire le poids des subventions en veillant notamment à mieux cibler les plus démunis». A propos des pistes de réformes, DSK est resté muet. Et sest contenté de saluer laction du gouvernement Le FMI avait pourtant mis laccent sur ce point dans son rapport sur la situation économique au Maroc publié le 23 juillet dernier, en qualifiant le système de subvention au Maroc comme étant «la question la plus importante à laquelle les autorités devraient faire face». Le FMI avait également mis en avant, dans son rapport, les coûts dopportunités considérables, sous forme dinvestissements publics et dépenses déducation, auxquels le Maroc renonce en poursuivant sa politique de compensation généralisée. Côté inflation, autre problématique à laquelle le Royaume doit faire face, au vu notamment de lenvolée des prix des produits alimentaires et énergétiques, DSK sest, tout bonnement, «réjoui de la gestion efficace de la politique monétaire menée par la Banque centrale», tout en reconnaissant que «la conjoncture internationale actuelle rendra la maîtrise de linflation plus difficile». Du déjà vu, lu et entendu !