* Léquivalence des diplômes délivrés par les instituts denseignement supérieur privés refait surface en cette fin dannée universitaire. * Cest la composition des commissions sectorielles chargées de se prononcer sur les demandes déquivalence qui semble être le point essentiel du désaccord entre le ministère et le secteur privé. Huit ans après la publication du décret relatif à la procédure doctroi des équivalences des diplômes, rien nest encore clair dans ce dossier qui se pose, au fil des années, en termes plus aigus. La preuve concrète est que depuis la signature de ce décret, par délégation, par lancien ministre de lEnseignement Najib Zerouali, chaque ministre de lEnseignement est confronté à ce problème. Lactuel ministre de lEducation Nationale, Ahmed Akhchichine, dévoile le désaccord qui dure depuis des années entre le ministère et le secteur privé : «Il y a des vues très divergentes sur la composition des commissions sectorielles chargées de se prononcer sur les demandes déquivalence». Le ministre souligne aussi que «suite à une récente réunion au sein du Secrétariat général du gouvernement, un pas important a été fait pour aboutir à une solution de compromis concernant la composition de ces commissions». Ahmed Akhchichine a essayé de minimiser, après tout, la portée réelle de ce problème de léquivalence des diplômes. «La valeur et la qualité de notre projet daméliorer notre enseignement ne sont nullement concentrées sur ce problème de léquivalence. Il y a des instituts supérieurs privés qui ont beaucoup dannées dexpérience et de savoir-faire qui ne font nullement douter de la qualité de leurs diplômes». «Il faut dabord recadrer les délocalisations des universités étrangères au Maroc. Quel en est enfin le but ? sinterroge le ministre. Il déplore par ailleurs que «lenseignement privé ne stimule que 8% des étudiants avec une concentration sur les grandes villes mais aussi sur des filières bien déterminées qui facilitent laccès au marché du travail». Le département de lEducation Nationale qui englobe aussi lenseignement supérieur, semble ainsi ne pas être satisfait du rendement du secteur privé. «Nous voulons, conclut Ahmed Akhchichine, que face à lécole publique soffre une autre chance qui pousse lenseignement public et privé à satisfaire tous les besoins». Il reste à souligner quun arrêté du 17 février 2003 indique que toutes les demandes déquivalence de tous grades universitaires sont adressées à lautorité gouvernementale chargée de lenseignement supérieur. Quant aux commissions sectorielles déquivalence des diplômes, elles sont au nombre de 5, composées pour les importantes spécialités dans lesquelles siègent des doyens de Faculté et des directeurs détablissement nommés par arrêté pour statuer sur les demandes déquivalence. Le ministère est représenté dans chaque Commission sectorielle qui doit en principe se réunir périodiquement au cours de lannée universitaire. Cet arrêté, signé par Khalid Alioua lorsquil occupait le poste de ministre de lEnseignement, prévoit des voies de recours en cas de rejet dune demande déquivalence devant la Commission supérieure de léquivalence des diplômes.