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La crise financière tire-t-elle à sa fin ?
Publié dans Finances news le 05 - 06 - 2008

* L’Euro devrait être corrigé à la baisse car l’économie européenne finira par être affectée par l’appréciation significative et durable de sa devise.
* En dépit de la crise des subprimes, l’économie américaine demeure vivace dans la mesure où la consommation bat toujours son plein.
* Les réserves pétrolières demeurent considérables, l’augmentation de l’offre ne devrait pas poser de problèmes à condition que les investissements requis soient concrétisés.
«Le Maroc dans la tourmente financière internationale», tel a été le thème débattu la semaine dernière par BMCE Capital. Ce séminaire était animé par Koceila Maames, responsable des marchés des capitaux en Afrique du Nord. Ce dernier a tenu à rappeler les deux évènements-phares ayant marqué l’actualité ces dernières années à savoir la hausse continue du cours des matières premières et la dépréciation du Dollar face à l’Euro. Deux évènements qui ne manqueront pas d’avoir un impact sur l’économie marocaine et ce dans un contexte de libre ouverture.
Rien de plus normal de voir la facture pétrolière du Royaume afficher un trend haussier permanent. Elle représente désormais 15% des importations. Aussi faut-il rappeler que le panier d’ancrage du Dirham est constitué à 80% de l’Euro et à 20% du Dollar. Et une telle parité ne peut qu’influencer ses échanges commerciaux.
La crise du Dollar tire à sa fin
S’inspirant des modèles des analyste de Calyon, K. Maames prétend que le Dollar est sous-évalué contre la plupart des devises internationales et que l’Euro a atteint un niveau de surévaluation insoutenable avec un risque de correction à la baisse assez élevé. D’après eux, les risques liés à un nouvel accès de faiblesse du Dollar ne se sont pas totalement dissipés. Ils estiment pour autant que la sévérité et la durée de la récession américaine seront déterminantes.
Mais ils demeurent optimistes et anticipent néanmoins un rebond du Dollar car ils sont unanimes que le paquet fiscal américain (100 Mds $ en réductions fiscales) devrait commencer à produire ses effets dès le troisième trimestre 2008. Ils anticipent aussi une baisse des taux de la Banque Centrale Européenne d’ici la fin de l’année, alors que la Fed clôturerait son cycle de baisse en 2008. Aussi, d’après Caylon, l’Euro devrait être corrigé à la baisse car l’économie européenne finira par être affectée par l’appréciation significative et durable de la devise européenne.
Autre phénomène ayant marqué l’actualité et à l’origine de la crise financière, la crise dite des subprimes des USA qui ne semble pas être terminée et qui a entraîné dans son sillage la baisse des prix de l’immobilier à tel point que l’on assiste aujourd’hui à un stock de logements vacants.
«Cette crise immobilière dont on n’a pas suffisamment parlé a généré 15.000 Mds $, soit 1.400 Mds $ liés au subprime» a annoncé K. Maames. L’aggravation des risques est en fait due au comportement des agents qui se sont précipités dans la prise de profits. K. Maames estime toutefois que malgré la crise des subprimes, l’économie américaine demeure vivace dans la mesure où la consommation bat toujours son plein. Pour plus de précisions, il annonce que ce n’est pas la catégorie des Américains qui dépensent le plus qui est touchée par la crise des subprimes. Et donc pour K. Maames, la crise du Dollar tire à sa fin.
Face à cette crise, la zone MENA a une influence croissante sur l’économie mondiale à cause du recyclage des pétrodollars des pays producteurs de la région. A noter également que les excédents des pays du Golfe ont fortement contribué au financement du déficit américain. Volontaire ou pas, l’essentiel est qu’on a, de la part du Moyen-Orient, un facteur de croissance.
Ces mêmes pays ont aujourd’hui un problème d’inflation à tel point que les analystes se posent la question de savoir s’il n’est pas opportun de revoir leur politique d’ancrage comme c’est le cas pour le Koweït. Le Dollar n’est plus ce qu’il était auparavant. L’ancrage au Dollar est-il toujours la bonne solution ?
Ainsi à nouvelle ère, nouveaux régimes de change. Les modèles de développement rentiers s’avèrent de plus en plus insoutenables nécessitant une réforme des régimes de change en place.
La fin du pétrole bon marché ?
Adoptant une approche structurelle, Koceila précise que le prix du pétrole dépend, à la fois, de l’offre et de la demande. L’offre mondiale est essentiellement assurée par le Moyen-Orient (70% des réserves de pétrole et 35% de la production mondiale) et la demande est tirée essentiellement par les pays émergents dont la Chine qui affiche un taux de croissance à deux chiffres. Les pronostics laissent présager qu’en 2015, l’Empire du Milieu serait le premier importateur de pétrole devant l’Oncle Sam. La forte corrélation entre le niveau de vie et la consommation de pétrole trouve aujourd’hui toute sa raison d’être.
Les réserves pétrolières sont toujours considérables, l’augmentation de l’offre ne devrait pas poser de problèmes à condition que les investissements requis soient concrétisés. D’après
K. Maames : «le problème aujourd’hui n’est pas un problème de réserves, mais bien un souci majeur de transformation des capacités de production». L’augmentation de l’offre ne devrait pas poser de problèmes à condition que les investissements requis soient concrétisés. L’Arabie Saoudite n’est plus le banquier central du pétrole même si elle détient l’essentiel des capacités de production gelées par l’OPEP. Elle ne paraît plus en mesure de rassurer le marché sur ses craintes d’approvisionnement. Et dans les quatre prochaines années, s’il y a un changement de la structure de l’offre, il ne viendra pas de l’Irak qui ne devrait pas retrouver son pic de production de 1979 avant 2012. Aussi, et selon les prévisions de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), à l’horizon 2030, toutes les régions du monde vont devenir dépendantes de la région MENA. La crainte se situe aujourd’hui dans la faiblesse de transformation des capacités de production. Les plans d’investissement des pays de la région Mena sont insuffisants et demeurent en dessous des besoins identifiés par l’AIE, sans compter que les investisseurs étrangers ne sont pas les bienvenus. «On a l’impression que ces pays n’ont pas de soucis à augmenter leur capacité de production dans la mesure où ils disposent de réserves dans des coffres et dans les sous-sols», explique K. Maames.
Pis encore, ils considèrent que le prix actuel du pétrole n’est pas aussi élevé que ça. Ils avancent deux arguments : le premier est l’ancrage au Dollar et donc tant que le Dollar est faible, ils sont obligés de compenser cette baisse par la hausse du prix. Le deuxième argument est la prise en considération d’un prix ajusté de l’inflation qui fait que les prix du pétrole diminuent. Cette hausse ne les dérange pas outre mesure parce qu’ils considèrent qu’au fur et à mesure que les prix augmentent, l’économie mondiale saura vivre avec cette hausse.
Le Maroc ne saurait pas en tous cas vivre avec une telle hausse. Les analystes parlent d’ores et déjà d’une dévaluation du Dirham pour rattraper le gap en compétitivité. D’après Koceila, le timing actuel n’est pas du tout favorable à une dévaluation. Avec une facture pétrolière représentant 15% des importations, un Dirham dévalué creuserait davantage le déficit commercial mais aussi budgétaire.


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