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Pêche : De nouveaux enjeux pour le secteur
Publié dans Finances news le 22 - 05 - 2008

* Le produit marocain reste contrarié par la traçabilité, alors que les normes de qualité sont de plus en plus exigeantes dans un contexte de mondialisation
* Les performances enregistrées par le secteur des pêches restent en deçà des potentialités dont dispose le pays en raison des contraintes qui persistent.
Le secteur des pêches et de l’aquaculture s’est caractérisé ces dernières années par de profondes mutations à la fois à l’échelle nationale et internationale. Des changements structurels ont été à l’ordre du jour entraînant par là une forte demande mondiale de poissons et une stagnation des prises. Cet état de fait entraîne une nette dégradation des pêcheries mondiales en raison notamment de la surexploitation des principaux stocks d’intérêt économique.
Le Maroc n’est pas resté insensible à ces changements au niveau mondial. L’enjeu est de taille d’autant plus que le secteur joue un rôle déterminant dans le développement socio-économique du pays. C’est dans ce sillage que s’inscrit l’étude réalisée par la DEPF et qui se propose d’analyser le secteur des pêches dans le nouveau contexte marqué par les risques d’épuisement de la ressource, les défis de la mondialisation et les changements dans la gouvernance du secteur.
Force est de constater que la pêche exerce une forte pression sur les ressources halieutiques dans les différentes régions du monde ne permettant pas à celles-ci de couvrir la demande mondiale accrue de poissons. C’est ce qui explique que la production mondiale de captures semble atteindre son maximum depuis la moitié des années 90 (86 millions de tonnes) et l’accroissement de la production n’est assuré que grâce à la progression des produits de l’aquaculture (plus de 20 millions de tonnes en 10 ans). Il s’agit d’un mode de production artificielle qui connaît un essor dans plusieurs régions du monde telles que l’Asie, l’Amérique du Sud et la Méditerranée.
Selon la DEPF, l’évolution des indicateurs du secteur des pêches au Maroc a montré une croissance notable pendant les années 90 en relation notamment avec la substitution de la pêche étrangère. Par ailleurs et suite aux pics enregistrés en 2002 par la production et les ressources halieutiques ( respectivement de 1,1 million de tonnes et de 10 milliards de DH), les performances du secteur enregistrent une tendance baissière. Pour ce qui est de l’aquaculture, elle reste insuffisamment développée et concerne une dizaine d’exploitations pour une production se situant entre 1.000 et 1.500 tonnes/an dont les poissons représentent 88% et les coquillages 12%.
Analyse de la chaîne de valeur
L’analyse de la chaîne de valeur du secteur des pêches et de l’aquaculture a permis de relever les faiblesses et les forces au niveau de chaque maillon du secteur. Aussi, il a été constaté que les performances enregistrées par le secteur des pêches restent en deçà des potentialités dont dispose le pays en raison des contraintes qui persistent. On peut citer en premier lieu l’irrégularité quantitative et qualitative de l’approvisionnement due à la vétusté de la flotte côtière et artisanale. De même, les captures ne sont pas suffisamment valorisées dans la mesure où plus de la moitié des produits de la pêche à transformer est destinée aux industries des sous-produits.
La structure doublement rigide des exportations au niveau des marchés et des produits constitue un facteur de faiblesse des exportations et dévoile de nouvelles opportunités encore inexploitées. Le produit marocain reste contrarié par la traçabilité alors que les normes de qualité sont de plus en plus exigeantes dans un contexte de mondialisation. Concernant le marché intérieur, les défaillances au niveau des circuits de distribution et la non maîtrise de la chaîne du froid n’encouragent pas la consommation des produits de la mer qui reste sensiblement inférieure à la moyenne mondiale. Les faiblesses citées ci-dessus ne sont pas exhaustives.
En ce qui concerne les opportunités de développement, elles sont énormes eu égard au contexte actuel marqué par l’expansion remarquable de la demande mondiale des fruits de mer face à la stagnation de la production des captures.
L’export bénéficie de la proximité des marchés demandeurs particulièrement le marché communautaire, premier importateur mondial de poissons.
Mieux encore, les accords de libre-échange ouvrent de nouvelles perspectives d’exportation aux produits marocains. Un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne est entré en vigueur en juillet 2007. C’est un accord de nouvelle génération qui privilégie la gestion responsable de la ressource, le transfert technologique et l’aide à la mise à niveau du secteur. Dans cet accord de pêche, c’est le partenariat et l’intégration du secteur des pêches qui constituent un volet central et non pas l’extraction des ressources comme c’était le cas dans les anciens accords.
De son côté, le marché interne présente un fort potentiel de développement eu égard au niveau faible de la consommation intérieure en produits de la mer, sa faible diversification et les fortes disparités entre les milieux rural et urbain. D’après les analystes de la DEPF, les perspectives de développement de la demande combinées à la richesse de nos côtes en poissons donnent au Maroc un avantage compétitif certain. Toutefois, il est impératif de répondre aux exigences des marchés en termes de régularité de l’offre, de qualité et de traçabilité des produits.


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