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Piratage : On n’est pas encore sorti de l’auberge…
Publié dans Finances news le 08 - 05 - 2008

* Le nombre de CD piratés saisis a grimpé de plus de 400%, en deux ans, pour atteindre 3,7 millions de CD en 2007.
* Les professionnels affirment que plusieurs maisons de disque font feu de tout bois et produisent en grande quantité des CD piratés.
Malgré le travail de titan abattu par les autorités compétentes pour faire face au piratage, la «pieuvre n’a pas été neutralisée». Au contraire, le bilan des victimes de ce fléau s’alourdit jour après jour. Producteurs, auteurs, distributeurs, salles de cinéma et entreprises informatiques, tous déplorent un «Tsunami» résultant du piratage. Selon Fayçal Ben Yahya, Directeur général de Fassi Phone, «les maisons de disque, dont une part considérable a disparu, vivent une véritable crise à cause de la propagation du piratage». Le même constat est fait par Kamal Elmghazli, chef de la division distribution et exploitation au Centre Cinématographique Marocain (CCM), selon lui «l’impact est visible dans la mesure où la piraterie est présente partout, les salles de cinéma sont en train de fermer et le nombre des spectateurs est en baisse continue». Ce phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui a commencé à prendre un trend haussier ces deux dernières années. Les autorités compétentes essaient, notamment par le biais de la saisie et la destruction des CD contrefaits, d’une part, et les campagnes de sensibilisation, d’autre part, de contrecarrer les impacts désastreux de ce phénomène. Pour preuve, si le nombre des CD saisis, en 2005, se limitait à 888.000, ce chiffre a dépassé 3,7 millions de CD en 2007.
Les salles de cinéma et les
maisons d’édition prises en otage
Au moment où les charges des maisons de disque sont en hausse constante, la demande a enregistré une chute libre vu l’afflux massif des albums piratés qui circulent sur le marché. Fayçal Benyahya affirme à ce sujet que «dès que nous distribuons la première édition d’un album, nous trouvons, même pas une semaine après, le marché saturé par des CD contrefaits de l’album publié. Rappelons que nous achetons très cher les droits de distribution des albums de Rotana et Sawt Al Kahira, mais à cause de la piraterie, les recettes sont en dessous des investissements consentis».
Avec un chiffre d’affaires qui fond comme neige au soleil, plusieurs propriétaires de maisons de disque ont suspendu l’enregistrement de nouveaux albums. «Comme les recettes ne correspondent pas aux investissements consacrés à l’enregistrement des albums, la majorité des chanteurs ne prend pas le risque de publier de nouveaux albums», explique Fayçal Benyahya.
Les salles de cinéma ne font pas mieux. Il est vrai que ce n’est pas le seul problème dont souffrent les cinémas, mais il demeure le talon d’Achille de ce secteur. «Il y a une relation directe entre la prolifération de la piraterie et la crise enregistrée par les salles de cinéma. Cela a été confirmé par l’étude lancée par le Centre Cinématographique Marocain (CCM), réalisée par un cabinet international, et qui a recommandé la lutte contre le piratage», affirme Kamal Belghazi. Il ajoute dans le même sens que «le piratage a eu des impacts directs sur la distribution cinématographique nationale, puisque plusieurs films marocains ont été piratés et vendus au coin de la rue. En outre, si les cinéphiles témoignent d’un engouement croissant envers les films marocains, avec la fermeture des salles, ces derniers trouvent de moins en moins de salles prêtes à les projeter».
Alors que tout le monde est convaincu que la production des CD contrefaits est faite en petites quantités suivant un processus anarchique, les professionnels confirment que plusieurs maisons de disque font feu de tout bois et produisent à profusion des produits piratés.
Tous cela se fait au détriment du développement du secteur audiovisuel national. Au train où vont les choses, il est envisagé à long terme la disparition de tout un secteur. Par ailleurs, le piratage n’est pas la seule source des DVD contrefaits. En mai 2007, sur 32 millions de CD importés, seuls 4 millions ont été poinçonnés en douane. Outre les conséquences néfastes sur le développement du secteur de distribution, cela correspond à une perte de 40 millions de DH de recettes fiscales.
Pour remédier à cette situation, les responsables affirment qu’outre les budgets colossaux consacrés aux opérations de contrôle, les opérateurs publics et privés doivent travailler la main dans la main. Kamal Elmghazli note à ce propos que «nous, CCM, ne sommes pas restés les bras croisés. Nous menons des campagnes régulières sur l’ensemble des provinces du Royaume en collaboration avec des professionnels et les autorités compétentes. Sauf que c’est un travail de longue haleine et qui demande beaucoup de temps». Des millions de CD ont été saisis et plusieurs coupables ont été présentés à la Justice dans ce cadre, confirme le responsable. En contrepartie, les professionnels du secteur constatent qu’il reste encore du pain sur la planche.
Choix entre développement
des entreprises informatiques
et piratage
Malgré l’instauration, en 2000, d’une loi interdisant toute utilisation de logiciels ou programmes informatiques sans licence, rares sont ceux qui respectent la loi, ce qui se répercute négativement sur le développement des entreprises informatiques. Selon Bertrand Hommell, Directeur Général de Microsoft Maroc, «la commercialisation de logiciels piratés représente effectivement un réel obstacle au développement des entreprises qui investissent en Recherche et Développement et participent à l’innovation en matière de nouvelles technologies». Selon une étude du BSA (Business software alliance, la contribution de ces sociétés de services à l’économie marocaine pourrait être bien plus significative si ce taux de piratage de logiciels au Maroc diminuait de dix points sur les quatre prochaines années. Une telle baisse devrait rapporter 155 millions de dollars de bénéfices à l’industrie locale et 15 millions de dollars de recettes fiscales aux autorités au niveau local, régional et national, assure le DG de Microsoft Maroc. Par contre, «comment imaginer des investisseurs accompagner ou investir dans des start up dès lors que le risque de voir leurs propres solutions piratées dès leur arrivée sur le marché est très fort», déplore Bertrand Hommell. Pour y faire face, il réclame, d’une part, le renforcement des lois visant à appliquer le respect de la propriété intellectuelle et, d’autre part, la sensibilisation du marché sur les risques liés au piratage et l’impact de ce dernier sur l’économie du pays tout en appréciant les efforts déployés par le BMDA (Bureau Marocain des Droits d’Auteur).
B. A.


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