* Le Patronat sest déclaré favorable au dialogue social sans pour autant empiéter sur la compétitivité du tissu économique. * A ce titre, les solutions concernant le pouvoir dachat doivent être trouvées dans un cadre plus global. A la suite de plusieurs réunions marathoniennes avec les différentes centrales syndicales, le Premier ministre a tenu le lundi 14 avril, une rencontre avec le Patronat que présidait Moulay Hafid ElAlamy. Cette rencontre se veut le deuxième round du dialogue social engagé avec les différents partenaires économiques. Les responsables ont exprimé, durant cette rencontre, leur sentiment que, comparativement à dautres économies, celle du Maroc se porte bien et que les perspectives de la relance sont là. En guise dintroduction, le Premier ministre avait tenu à rappeler les grandes lignes des rencontres initiées précédemment avec les syndicats les plus représentatifs. Ces rencontres ont toutes pour leitmotiv la préservation du pouvoir dachat des citoyens et ce dans un contexte marqué par la flambée du coût de lénergie et de la hausse des matières premières. Toujours est-il que ce maintien du pouvoir dachat ne devrait pas se faire au détriment de la compétitivité dans une ère marquée par la libéralisation du commerce et des services. Les 20 milliards de crédits alloués par le gouvernement à la subvention des produits de base et des hydrocarbures au titre du Budget 2008 vont dailleurs dans le sens de la préservation du pouvoir dachat. Aujourdhui, les discours font montre de deux grandes mesures, à savoir la hausse du Smig et la baisse de limpôt sur le revenu. Durant cette rencontre, le Premier ministre avait rappelé la création de deux commissions qui se sont penchées sur lexamen des cahiers revendicatifs, aussi bien dans le secteur public que privé, sous la présidence du ministre de lEmploi et de la Formation professionnelle. Ce dernier a présenté comme solutions afin de répondre aux présentes préoccupations, lamélioration du revenu de la classe ouvrière, la protection des libertés syndicales, la généralisation de la sécurité sociale et la promulgation des lois et décrets se rapportant au code du travail. Des réformes qui sont ainsi restées sans suite. Le Patron des patrons et les présidents de certaines fédérations affiliées à la CGEM, se sont dit également prêts à sengager dans le dialogue social dans le cadre dune amélioration de la situation de la classe ouvrière, mais tout en préservant également les parts de marché. Le Président de la CGEM a annoncé au micro de 2M que la cherté de la vie est aujourdhui le point commun de toutes les économies et que le SMIG nest quune composante dun processus global. A cela, sajoute la compétitivité du Maroc qui est aussi indispensable et donc dans ces conditions, on ne peut augmenter le SMIG au-delà dun certain seuil. Le Président de la CGEM met ainsi laccent sur la fiscalité qui devrait connaître des changements. On peut aisément comprendre quil sagit dune équation à multiples variables et que lon ne peut modifier lune delle sans impacter lautre. Mais cela nempêche que le Patronat est confiant quant à laboutissement du dialogue social. Le gouvernement prévoit une autre rencontre avec la CGEM. Affaire à suivre