* Le Maroc pourrait enfin aspirer au «statut avancé» sous la présidence française de lUnion européenne. * Le «statut avancé » se veut un moyen de renforcer la coopération entre le Maroc et lUE. Depuis une longue date, le Maroc na cessé de faire valoir son statut avancé afin de se voir offrir de larges possibilités de coopération avec lUnion européenne. Ce souhait tant exprimé pourrait être une réalité sous la présidence française de lUnion européenne. Déjà en 2002, le Souverain avait appelé à engager avec lUE un partenariat qui serait plus intéressant que lassociation. Cet appel étant motivé par la densité des relations multidimensionnelles entretenues par les deux parties. Le Maroc, soulignons-le, est le principal pays bénéficiaire de lassistance financière de lUnion européenne, au vu des montants qui lui sont alloués et qui se chiffrent à 654 millions deuros sur la période 2007-2010. Le «statut avancé» serait certainement une aubaine pour le Maroc et permettrait ainsi une libéralisation plus grande du commerce, un dialogue politique renforcé, laccès à quelques programmes et agences communautaires. Cette requête est aussi appuyée par un bon nombre de pays. On peut citer à titre dexemple, la Hongrie dont le premier vice-Président du Conseil national, Laszlo Mandur, avait déclaré dans un entretien que «la Hongrie est intéressée par le succès de la nouvelle politique de voisinage dans son entité, y compris sa dimension Sud et considère comme un processus extrêmement positif le rapprochement des pays avec les institutions européennes», ajoutant par ailleurs que «ce rapprochement doit sappuyer sur des réalisations de nos partenaires de voisinage dans le domaine du progrès démocratique et socio-économique». La Commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a souligné de son côté que laccord sur loctroi au Maroc dun «Statut avancé» pourra être finalisé sous la présidence française de lUnion européenne. «Nous allons créer un groupe de travail ad hoc. Deux ou trois réunions se tiendront sans doute et peut-être pourra-t-on finaliser laccord sous la présidence française», a affirmé Benita Ferrero-Waldner. En novembre dernier, la commissaire avait rencontré, à Rabat, le Premier ministre, Abbas El Fassi, avec qui elle avait évoqué la mise en uvre des décisions prises par le Conseil dassociation UE-Maroc du 23 juillet 2007 qui ont ouvert le débat concernant le «statut avancé» demandé par le Maroc. Lors de la 6ème session du Conseil dassociation entre le Maroc et lUnion européenne, en juillet dernier à Bruxelles, les deux parties avaient décidé de mettre en place un groupe de travail pour étudier les moyens de renforcer les relations bilatérales. La mise en place de ce nouveau cadre vise, selon la déclaration de lUnion européenne, à adopter à loccasion de cette session, «un renforcement substantiel des relations dans la perspective dun statut avancé demandé par le Maroc». Le résultat de cette réflexion conjointe sera présenté au prochain Conseil dassociation qui devrait se tenir au cours du deuxième semestre de cette année. LAmbassadeur de France à Rabat, Jean-François Thibault, a, quant à lui, réitéré le soutien de la France au projet d'un statut avancé du Maroc dans ses relations avec l'Union européenne. «Le Maroc est le premier pays maghrébin à mener une bonne coopération avec l'UE en matière des droits de l'Homme», a-t-il souligné, avant d'ajouter que «le lancement de nombreux chantiers, dont l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), témoigne que le Maroc est déterminé à réussir son ancrage à l'UE». Le projet dun «statut avancé» est certes important, encore plus réjouissant pour une économie en quête de parts de marché, toutefois lheure est au bilan. Il y a quelques années, le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les USA. Aussi, il est important de souligner que jusquà présent on ne parle pas encore de retombées. On est ainsi tenté de sinterroger si le Maroc ne sintéresse pas davantage à la signature daccords plutôt quaux résultats.