* Une commission ministérielle permanente a été créée pour le suivi des prix et du pouvoir dachat. * Le projet «Rawaj 2020» semble être sérieusement nuancé par lincapacité du gouvernement à réformer la structure du système des prix. * La hausse des prix des produits alimentaires inquiète toujours les pouvoirs publics. Le renforcement du contrôle a été une nouvelle fois brandi comme «arme fatale» du gouvernement face à la flambée vertigineuse des prix des produits alimentaires et des services de base. Dans un exposé détaillé devant les parlementaires marocains, Nizar Baraka, le ministre chargé des Affaires économiques et générales a révélé que «le gouvernement va procéder à la création dune commission ministérielle permanente pour le suivi des prix et du pouvoir dachat des citoyens». Nizar Baraka, anticipant sur les éventuelles suggestions à propos de la caisse de compensation, a aussi révélé que la réforme simpose plus que jamais pour «les mécanismes du système de compensation qui présente des anomalies telles que la subvention de certains produits ne bénéficie pas aux ayants-droit». La Caisse de compensation a été décriée ces derniers temps au motif quelle ne permet pas aux plus démunis de tirer profit des subventions étatiques. Cest ce qui a causé la flambée des prix sans que le gouvernement ne dispose de moyens pour lutter efficacement contre les pratiques frauduleuses qui pourraient être à lorigine de cette augmentation. Entre autres causes évidemment ! Le plus sûr maintenant, comme la souligné Nizar Baraka à maintes reprises dans son exposé, est que le gouvernement «compte mener une structuration du système des prix par la mise en place de mécanismes plus efficients, qui puissent permettre aux ayants-droit de bénéficier de la subvention». Au-delà de laquelle le rôle qui doit être assigné à la Caisse de compensation, toujours en déficit aggravé ; à ce propos, le ministre chargé des Affaires économiques et générales a mis un accent très particulier sur «lintensification du contrôle à tous les niveaux de production et de commercialisation». Notant par là un laxisme des services préfectoraux et provinciaux chargés de mener des enquêtes régulières sur létat des prix sur les marchés. A Casablanca, notamment, certains vendeurs ont saisi cette occasion pour ne plus respecter lobligation daffichage des tarifs. Nizar Baraka sest longuement arrêté sur les nouvelles mesures tendant à «améliorer lenvironnement institutionnel pour les acteurs du marché, de réduire le nombre des intermédiaires et de structurer le secteur informel». Des chantiers qui persistent pour le nouveau ministre, chargé notamment de donner une nouvelle impulsion au commerce intérieur. Lopération Rawaj 2020 semble probablement menacée avec des prix non réglementés qui portent une atteinte sérieuse au pouvoir dachat des citoyens. Sans que le volume du chiffre daffaires nait de répercussions directes sur la restructuration du marché.