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Entretien
Publié dans Finances news le 13 - 01 - 2004

Le conflit israélo-arabe, au départ politique, paraît enfiler actuellement un habit religieux.
La cause de cette dégénérescence s’expliquerait-elle par la montée au créneau d’un Islam
«populaire», sinon «populiste», comme l’avancent les Israéliens, ou faut-il chercher
Le conflit israélo-arabe, au départ politique, paraît enfiler actuellement un habit religieux.
La cause de cette dégénérescence s’expliquerait-elle par la montée au créneau d’un Islam
«populaire», sinon «populiste», comme l’avancent les Israéliens, ou faut-il chercher
d’autres explications à la persistance de la colonisation israélienne des territoires arabes palestiniens ? Le politologue Mohammed Darif nous livre ici son point de vue sur la question, suite à la tenue du Congrès «Imams et Rabbins» à Bruxelles.
Finances News Hebdo : Quelle lecture faites-vous de la participation importante du Maroc au Congrès «Imams et Rabbins» tenu à Bruxelles du 3 au 6 janvier courant ?
Mohammed Darif : Il faut savoir que ce congrès devait se tenir au Maroc, précisèment à Ifrane. Mais certaines associations et islamistes s’y sont fermement opposés.
En fait, le Maroc n’était pas un simple invité à ce congrès qui a eu lieu en fin de compte à Bruxelles, mais un partenaire, voire un co-organisateur. Il ne faut pas aussi oublier que le Congrès des Imams et Rabbins a été tenu sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et du Roi des Belges.
F. N. H. : La «confrontation» entre Judaïsme et Islam, qui nous est présentée actuellement comme la source du conflit, est-elle vraiment l’origine du conflit entre Palestiniens et Israéliens ?
M. D. : Malheureusement, il faut constater que le conflit israélo-palestinien n’a plus cette empreinte politique qu’il avait au départ, et ce pour plusieurs raisons.
Durant les années 50 et 60, Israël a mené une vaste propagande pour convaincre les Juifs à travers le monde que le conflit avec les Arabes de la région, et en particulier les Palestiniens, est purement religieux. Le but étant de pousser ces Juifs à rentrer en Israël. Pis encore, d’un point de vue politique, certains chrétiens pensent que l’Islam prêche et prône la violence. Donc, ces derniers ont été convaincus de la «thèse» israélienne. Mais le vif du problème dans ce conflit est sans aucun doute la question de la colonisation.
F. N. H. : Ne croyez-vous pas que ce genre de congrès profite plus à Israël qu’aux pays arabes ?
M. D. : Je pense qu’Israël est un «fait accompli». Les factions palestiniennes les plus radicales acceptent ce fait et revendiquent les territoires occupés en 1967. Aujourd’hui, pas tous les Israéliens s’opposent au processus de paix. Il existe des effort dans les deux camps, palestinien et israélien, pour instaurer la paix. Je pense que le dialogue entre Juifs et Musulmans est important dans la mesure où il permettra de régler certains différends relatifs à la question palestinienne.
F. N. H. : Croyez-vous que «l’Islam officiel», tel qu’il est véhiculé à travers toutes les institutions sociales et politiques, a constitué auparavant un élément favorisant les attentats-suicides prônés par les mouvements islamistes ?
M. D. : Le Hamas et le «Jihad Islamique», principaux mouvements islamistes en Palestine, conçoivent leurs visions selon des bases religieuses. Mais leur but est politique, celui de libérer les territoires occupés. En ce qui concerne le Hamas, qui a une assise populaire très large, il faut savoir qu’il entame des discussions avec des parties représentants «l’Islam Officiel», même si ce groupe représente ce qu’on appelle l’Islam politique.
F. N. H. : Ne pensez-vous pas que le choc du 11 septembre 2001 a fait remonter à la surface le dialogue entre civilisations et religions ?
M. D. : Certes, les attentats du 11 septembre 2001 avaient un impact dans ce sens. Mais, il faut savoir que ce genre de débat a été initié au début des années 90 par le penseur américain Samuel Huntington, auteur du livre «Le choc des civilisations». La réaction des Arabes et des Musulmans après la publication de cet ouvrage était d’ouvrir un dialogue avec l’Occident et les autres religions. Après le 11 septembre et le lancement par l’Administration Bush d’une guerre contre le terrorisme, l’Islam a été mis au banc des accusés, puisque les exécutants des attaques de New York et Washington étaient des Musulmans. Cette guerre contre le terrorisme a poussé certains intellectuels et politiciens musulmans à inviter leurs homologues occidentaux à des débats et dialogues sur la coexistence entre différentes religions.


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