* Légère hausse du chiffre d'affaires (+4,2%). * Résultat net en baisse de plus de 18%. * Lydec semble être trop pris par le processus de révision du contrat de délégation. Malgré l'accroissement du nombre de clients et l'augmentation des prix moyens de vente, l'activité de la Lydec accuse un net repli durant les six premiers mois de l'année 2007. Annoncées récement à l'occasion du traditionnel point de presse de présentation des résultats semestriels, les réalisations de la société délégataire sont pour le moins mitigées. À l'issue du premier semestre, la Lydec réalise un chiffre d'affaires de 2.168 millions de dirhams, en amélioration de +4,2% par rapport à fin juin 2006. Cette amélioration est soutenue par l'effet combiné de la hausse des prix de l'électricité (+7%), de l'eau (+1,7%) et de l'assainissement (+1,5%), ainsi que par le léger accroissement du nombre de clients de la société, et ce malgré un net recul des volumes vendus. En effet, la seule sortie de la Samir du portefeuille clientèle du délégataire a causé un tassement des volumes d'électricité vendus. L'effet de l'année pleine de la décision de ce gros morceau d'être alimenté par l'ONE a engendré une baisse de 0,2% des volumes vendus durant le premier semestre . Idem pour le ventes d'eau potable qui ont chuté de plus de 3% suite à la baisse de la consommation unitaire des ménages. Les ventes d'assainissement n'ont pas dérogé à cette règle. Parfaitement corrélées à l'activité Eau, celles-ci ont enregistré une baisse de l'ordre de 2,3%. Par conséquent et suite à l'alourdissement des charges d'exploitation de près de 15% à 623 millions de dirhams, le résultat d'exploitation de la société délégataire passe, à fin juin 2007, à 132 millions de dirhams contre 163 MDH une année auparavant, soit une régression de près de 19%. La marge opérationnelle de la société se détériore ainsi de 1,6 point, passant de 7,2% à 5,6% en fin de semestre. In fine, toujours obérée par les charges d'intérêts liés à l'emprunt contracté en 2005 (dette à long terme de 530,2 millions de dirhams), la capacité bénéficiaire de la société se contracte de plus de 18% pour s'établir à 75 MDH. La marge nette est ainsi ramenée à 3,2% contre 4,1% une année auparavant. Ceci dit, le management de la Lydec reste confiant. «On fera un résultat net à fin 2007 nettement supérieur à celui de 2006, même s'il y a un retard apparent sur le premier semestre», souligne-t-on auprès du management de la société. Un retard que l'on met sur le compte du processus de révision du contrat de délégation qui a concentré beaucoup de temps et autant d'énergie... «Nous sommes pour le moment une entreprise très mobilisée par le processus de révision de contrat de délégation (...)», renchérit Jean-Pierre Ermenault, Directeur général de la Lydec. À noter que la conclusion du contrat est prévue d'ici la fin de l'année. Les négociations avec l'autorité délégante vont bon train, selon les déclarations du management de Lydec. Reste à régler certains points de discorde se rapportant à la relation avec l'ONE. «Des discussions avec l'Office sont en cours de préparation pour, après la révision du contrat, résoudre les problématiques territoriales et les limites de distribution», signale-t-on.