Sur instructions du Roi Mohammed VI, le Maroc a procédé, dimanche, à un retrait unilatéral de la zone de Guergarate au Sahara marocain. Coup d'éclat ? Non, coup de génie plutôt, salué et apprécié à sa juste valeur par la communauté internationale. Avec, en tête, les Nations unies qui ont qualifié la démarche du Maroc de «positive». «L'annonce de ce retrait est une autre démonstration de la bonne foi du Maroc et de l'approche créative et audacieuse du Souverain en vue de trouver une solution politique définitive à la question du Sahara», fait remarquer pour sa part Dov Zakheim, ancien sous-secrétaire d'Etat américain à la Défense (2001–2004). A l'Ambassade américaine à Rabat, on ne dit pas autre chose. «Nous saluons la décision marocaine d'un retrait unilatéral de son personnel de la zone tampon de la région de Guerguarate en soutien à la demande du Secrétaire général» de l'ONU, soulignet-on dans un communiqué. A travers ce geste fort du Souverain, le polisario est mis devant ses responsabilités. Ou, du moins, irresponsabilités, car difficile d'appréhender autrement ses multiples provocations, à travers les incursions répétées opérées dans cette zone tampon et le blocage de la voie terrestre reliant Guerguerate à la Mauritanie. Etonnant ? Pas le moins du monde. Bien au contraire, il fallait s'attendre à des actions de ce genre d'une organisation marionnette qui s'est tapée une grosse indigestion avec la réintégration du Maroc au sein de l'Union africaine. Cette pilule-là, symbole d'une énième défaite après moult complots ourdis pour empêcher ce retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle, ne passe toujours pas. Elle est foncièrement amère. Et, de plus en plus isolé et inaudible sur la scène internationale, il gesticule ainsi vainement pour tenter d'exister et ne pas tomber dans l'oubli. Histoire de s'accorder un supplément de vie. Sauf que les provocations du polisario, si elles permettent d'être sous le feu des projecteurs de façon très éphémère, ont ceci de perverses qu'elles visent à instaurer un climat d'instabilité dans la région. Or, le Royaume incarne cette grandeur et ce leadership continental qui lui interdisent implicitement de se retrouver dans la mêlée. Le Maroc a pris de l'altitude. Une autre dimension. Une envergure autrement plus importante. N'en déplaisent à ses ennemis.