Le taux d'activité a également baissé. L'économie nationale a perdu 37.000 postes nets d'emplois en 2016. «La situation du marché du travail en 2016 a continué à être marquée par la persistance à la baisse des taux d'activité et d'emploi», souligne le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans une note sur la situation du marché du travail en 2016. Ainsi, avec 11.747.000 personnes, la population active âgée de 15 ans et plus a baissé, entre 2015 et 2016, de 0,7% au niveau national (-0,3% en milieu urbain et -1,1% en milieu rural). La population en âge d'activité s'est accrue, quant à elle, de 1,5%. De ce fait, le taux d'activité, qui mesure le rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et l'ensemble de la population correspondante, est passé de 47,4% à 46,4%, marquant une diminution de 1 point. Le taux d'emploi a, quant à lui, reculé de 0,8 point pourcentage au niveau national, passant de 42,8% à 42%. Effet sécheresse : grosse perte d'emplois dans le rural Dans ce contexte, l'économie nationale a perdu en 2016 37.000 postes nets d'emplois, résultant d'une hausse de 26.000 en milieu urbain et d'une perte de 63.000 en milieu rural, contre une création annuelle moyenne de 27.000 emplois durant les années 2014-2015 et 95.000 durant la période 2008-2013. Cette perte d'emploi est le fait de la création de 126.000 postes d'emploi rémunérés, dont 25.000 en milieu urbain, et la perte de 163.000 postes non rémunérés, en totalité enregistrés en milieu rural. Le volume d'emploi dans les services s'est accru de 38.000 postes au niveau national, dont environ 29.000 dans la branche des «services personnels et domestiques» et 8.000 dans le «commerce de détail hors magasin», après une création annuelle moyenne de 109.000 postes au cours des années 2011-2013 et 37.000 postes au cours des années 2014-2015. Le secteur des BTP a créé 36.000 emplois en 2016, soit le double de ce qu'il a créé en 2015. Le secteur de « l'industrie y compris l'artisanat» a également connu une reprise en 2015 avec la création de 15.000 postes, puis de 8.000 en 2016. 854.000 chômeurs possèdent un diplôme. Le nombre de chômeurs est passé, entre 2015 et 2016, de 1.148.000 à 1.105.000 personnes. Le taux de chômage est ainsi passé, entre les deux périodes, de 9,7% à 9,4% au niveau national, de 14,6% à 13,9% en milieu urbain et de 4,1% à 4,2% en milieu rural. Dans ces conditions, la baisse du taux de chômage est l'expression d'un recul du volume de chômage (-3,7%) plus important que celui de l'emploi (-0,4%). Il faut savoir aussi que le Maroc compte en 2016 854.000 chômeurs possédant un diplôme. Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a également augmenté, entre 2015 et 2016, de 1.154.000 à 1.202.000 personnes au niveau national, de 533.000 à 556.000 personnes dans les villes et de 621.000 à 646.000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 10,8% à 11,3% au niveau national.