La Marche verte, 49 ans après : une diplomatie de plus en plus forte    «Je ne permettrai jamais l'établissement d'un Etat fantoche au Sahara (1974)» : le roi Hassan II face au monde pour unifier le Maroc, selon les câbles déclassifiés de la CIA    49ème Anniversaire de la Marche Verte : Elan fondateur d'un Maroc souverain    La politique d'abord !    Maroc-Etats-Unis : Youssef Amrani salue l'ascension notable d'une alliance d'exception    L'opposition accuse Aziz Akhannouch de «népotisme tarifaire» et de «ramener le pays vingt-cinq ans en arrière»    Energies renouvelables : les provinces du Sud, un moteur de transition verte    Santé et formation : un pari gagné    Détection de faux billets à Tanger : BAM dément formellement    Naziha Belkeziz nommée PDG de la Banque centrale populaire    Opération de contrôle de vie des bénéficiaires de pensions au titre de l'année 2024    Otmane Amar : "Dakhla est dotée d'atouts naturels uniques"    Sucre. Cosumar double ses capacités    Commerce extérieur : Akhannouch rassuré quant aux perspectives futures    Présidentielle US : Comment fonctionne le système électoral    Manouvres militaires communes entre Washington, Séoul et Tokyo    Par Dr Anwar CHERKAOU et Dr Bounhir BOUMEHDI, Médecin Radiologue    Une délégation de journalistes marocains se rend en Israël et rencontre Avichay Adraee    Présidentielle US : Trump ou Harris, un choix difficile pour les Américains    Moyen-Orient : L'Iran dénonce la "présence déstabilisatrice" des USA    Un retour à la tanière se dessine pour Zakaria Aboukhlal    À 18 ans, l'international marocain Adam Aznou brille de mille feux au Bayern    SAR la Princesse Lalla Hasnaa, accompagnée de S.E. Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani, inaugure le pavillon marocain « Dar Al Maghreb » à Doha    Rallye Dakhla-El Guerguarat 2024 : un final en apothéose [Vidéo]    Naima Ben Yahya présente les priorités du ministère de la Solidarité en 2025    Morocco Berry Conference 2024 : rencontre internationale pour le secteur des fruits rouges le 14 novembre    Boujdour : la deuxième tranche de l'aménagement hydroagricole d'Oudiyat Tious lancée    Les Marocains en tête de la population carcérale étrangère en Espagne    Chambre des représentants : Projet de loi approuvé pour réorganiser le CCM    Célébration du 10e anniversaire du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain    Le caftan marocain brille de mille feux à l'Unesco    Oriental : Taforalt, berceau mondial de la phytothérapie ?    Coopération. Dakhla et Bissau villes jumelles    49ème anniversaire de la Marche verte ou le parachèvement de l'intégrité territoriale    L'Amérique suspendue aux urnes le temps d'une élection sous haute tension    Inondations en Espagne: Le gouvernement approuve un plan d'urgence de 10,6 milliards d'euros    Températures prévues pour le mercredi 6 novembre 2024    New head with Moroccan roots appointed to lead Israeli liaison office in Morocco    Moroccan caftan shines at UNESCO's first Arab Week in Paris    Morocco's Royal Navy foils migrant hijacking attempt off Tan-Tan    Foot: « Deux semaines minimum » d'indisponibilité pour Neymar    Coupe du Monde 2030 : Vers un gain économique de près de 10 milliards de dollars pour le Maroc    Football. La Ligue des Champions féminine en novembre au Maroc    Inondations en Espagne: Le match de Valence en Coupe du Roi reporté    Oriental: Découverte de la plus ancienne utilisation médicinale des plantes au monde à Taforalt    Festival international du film du Caire : plusieurs films marocains en lice    Dixième anniversaire du MMVI : Une décennie de culture et d'innovation    Kamel Daoud, lauréat du Goncourt pour son roman Houris, censuré en Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



UN FOU DANS LE PALAIS
Publié dans Finances news le 27 - 01 - 2017

Il n'y a qu'en Afrique que l'on peut voir et tolérer certaines choses. Ce qui s'est passé récemment en Gambie en est la preuve.
C'est à peine si la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'a pas fait la courbette devant l'ex-président Yahya Jammeh pour lui demander de céder le pouvoir qu'il a confisqué de force après avoir été battu à la régulière lors des élections. Après s'être fait supplier, puis menacer, il a fini par plier bagage pour un exil bien doré. Car Jammeh ne serait pas parti les mains vides : il aurait, selon Mai Fatty, conseiller du nouveau président élu Adama Barrow, vidé les caisses de l'Etat gambien avant de s'envoler pour la Guinée Equatoriale. En toute impunité... pour l'instant. Pour l'instant, car Barrow a promis d'auditer les 22 ans durant lesquels Jammeh a été au pouvoir. Pouvoir qu'il a pris par les armes en 1994, à travers un coup d'Etat contre l'ancien président Daouda Jawara. Ses 22 ans de règne sans partage, ce sont 22 ans de dictature où ses opposants ont été embastillés et la presse muselée, avec de surcroît nombre de disparitions subites et mystérieuses et d'exilés forcés. Et la culture de la peur aura été tellement ancrée dans la population que l'on n'osait pas, en public, prononcer son nom.
Mais si certains esprits rebelles dénonçaient déjà les exactions commises par l'exprésident, aujourd'hui qu'il est parti, les voix sont plus audibles et beaucoup plus bruyantes. Dans une émission diffusée dimanche dernier sur la télévision sénégalaise TFM, l'ancien ministre des Affaires étrangères de la Gambie, Sidy Sanneh, a livré des anecdotes cocasses, mais assez graves avec le recul. Il confie ainsi que Jammeh était le premier businessman du pays et avait des intérêts dans tous les secteurs. Il soumettait les investisseurs étrangers à une forme de racket généralisée, ticket obligatoire pour faire des affaires dans le territoire gambien. Même l'abattoir lui appartenait et il était fréquent de voir, durant l'Aïd Al-Adha, les moutons se vendre au sein même du palais présidentiel, confie Sanneh. Le plus risible dans tout cela, c'est que Jammeh se disait aussi guérisseur. Il avait, dit-il, le don de guérir Ebola. Mieux encore, il affirmait sans sourciller qu'il guérissait les malades du Sida, orchestrant des mises en scène rocambolesques à la télévision nationale, devant une population contrainte au silence.
Les Gambiens ne lui auront cependant pas laissé le temps de concrétiser l'un de ses rêves les plus fous : transformer la Gambie en monarchie pour en devenir le roi. C'était son ambition ultime.
Mais avec tout le pactole qu'il a amassé durant son règne, il a, à 51 ans, de quoi vivre comme un roi et mettre du beurre dans l'épinard de ses vieux jours. Sauf qu'il laisse derrière lui un peuple gambien traumatisé et qui a véritablement besoin d'une thérapie collective.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.