10 octobre 2016 – 16 novembre 2016. Cela fait plus d'un mois que le Souverain a reçu Abdelilah Benkirane, en sa qualité de secrétaire général du parti arrivé premier aux élections législatives du 7 octobre, pour le nommer Chef de gouvernement et le charger de former le nouveau gouvernement. Au moment où nous mettions sous presse, les citoyens attendaient toujours de savoir quelle équipe gouvernementale va être aux manettes des affaires du Royaume. Il faut croire que dans le jeu des alliances, Benkirane peine à trouver un compromis avec les autres formations politiques, malgré les nombreuses déclarations d'intention de certains chefs de partis au lendemain des élections. Entre consultations, tractations et négociations, la mise en place du nouveau gouvernement est visiblement l'otage de l'arithmétique politicienne. Le Maroc avec. En cela, il faut avouer que les politiques se soucient davantage du «petit» fauteuil ministériel qu'il peuvent dégoter que de l'intérêt de la collectivité. Et cette situation, pour le moins inconvenante pour un Maroc engagé dans de grands chantiers de modernisation de son économie, irrite passablement le Souverain. Et il l'a clairement signifié dans son discours prononcé à Dakar, à l'occasion du 41ème anniversaire de la Marche Verte. «Le Maroc a besoin d'un gouvernement sérieux et responsable. Toutefois, la formation du prochain gouvernement ne doit pas être une affaire d'arithmétique, où il s'agit de satisfaire les desideratas de partis politiques et de constituer une majorité numérique, comme s'il était question de partager un butin électoral. Le gouvernement, c'est plutôt un programme clair et des priorités définies concernant les questions internes et externes, avec l'Afrique au premier chef (...)», a notamment déclaré le Roi, non sans préciser que le gouvernement doit être «un ensemble de compétences qualifiées, avec des attributions départementales bien définies». En clair, il faudra se libérer des calculs politiques et mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. C'est plus de cela dont le Maroc moderne a besoin. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.