* L'investissement intermaghrébin se situe entre 300 et 800 millions de dollars par an, soit 0,3% des investissements internationaux. Les échanges commerciaux inter maghrébins restent à des niveaux en deçà des attentes. Les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb ne totaliseraient que 1,5 Md de $, et ce même s'ils augmentent de 11 à 12% chaque année. L'investissement intermaghrébin se situe entre 300 et 800 millions de dollars par an, soit 0,3% des investissements internationaux. Cette situation découle du manque de compétitivité des entreprises et à l'existence de barrières tarifaires importantes entre ces pays. L'autre frein à l'amélioration des investissements intermaghrébins est l'existence de problèmes liés à la qualification des ressources humaines dans le cadre de la transition économique et l'insuffisance des investissements dans la formation, le perfectionnement et le recyclage des compétences. «La consolidation des échanges commerciaux et la libéralisation du commerce entre les 5 pays maghrébins les aideraient à faire face à leurs principaux défis consistant à améliorer les perspectives de croissance et à réduire le chômage », note le FMI dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale. Le FMI met l'accent sur la nécessité d'une coopération régionale accrue et d'une libéralisation du commerce à même de permettre aux pays maghrébins de tirer le maximum de profits de leur intégration en cours à l'Europe et au reste du monde. Toutefois, en raison des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce régional, seule une petite part des échanges commerciaux de ces pays se fait avec leurs voisins immédiats au Maghreb. Estimant que le fait d'aplanir les obstacles devant le commerce régional au Maghreb aiderait à créer un marché régional de plus de 80 millions de consommateurs, et à attirer ainsi de nouveaux investissements, les auteurs du rapport expliquent que le fait de donner aux investisseurs étrangers établis dans un pays maghrébin un accès direct et facile à tous les autres pays du Maghreb va inciter les investisseurs à s'installer dans la région. Conscients de cet état de fait, les pays de la région ont convenu de tenir une série de conférences annuelles de haut niveau en coopération avec le FMI. Le but est d'examiner les moyens de promouvoir le commerce intermaghrébin. Le rapport indique que ces pays ont adopté durant la première conférence tenue à Alger en novembre 2005, un programme de travail visant notamment l'harmonisation des réglementations commerciales liées à l'application des accords de libre-échange, la simplification et la réduction des tarifs douaniers, la réforme des systèmes douaniers, l'amélioration des systèmes de paiement et des infrastructures du transport et des services liés au commerce. La 2ème conférence du genre prévue au Maroc vers la fin 2006 sera consacrée à la réforme du secteur financier et aux perspectives de l'intégration financière des pays maghrébins, alors que la 3ème conférence aura lieu en Tunisie à la fin de 2007 et traitera du développement du secteur privé, indique le document.