* Le taux de croissance des exportations intra-maghrébines sest établi, en moyenne annuelle entre 1999 et 2006, à 14,5%. * Selon la DEPF, si lUnion maghrébine existait, elle aurait fait gagner aux cinq pays une valeur ajoutée annuelle de lordre de 10 milliards de dollars par an, soit léquivalent de 5% de leurs produits intérieurs bruts cumulés. Le coût du non-Maghreb est lintitulé de létude publiée récemment par la Direction des études et des prévisions financières. Cette étude se veut dune grande importance pour les pays du Maghreb qui occultent les bienfaits du regroupement. En effet, lintégration du Maghreb est devenue une nécessité économique incontournable face à la concurrence à laquelle se livrent les blocs régionaux. Aussi, de par son rôle de moteur de croissance et dintensification des échanges commerciaux entre les pays de la région, lintégration maghrébine pourrait constituer un facteur dappui pour une insertion plus efficiente des pays membres à léconomie mondiale. En 2007, les échanges commerciaux entre le Maroc et les quatre pays de lUMA ont totalisé un montant de 8,9 Mds DH. LAlgérie se positionne en tête de nos partenaires maghrébins avec 7 milliards de dirhams déchanges (dont 6,4 milliards de dirhams dimportations) et devient ainsi le premier partenaire commercial africain du Maroc. Aussi, apprend-on dans létude, que le taux de croissance des exportations intra-maghrébines sest établi, en moyenne annuelle entre 1999 et 2006, à 14,5%, après un recul de 0,7% entre 1990 et 1998. Vis-à-vis de lUnion européenne, les exportations du Maghreb ont crû de 14,5% contre 1,7% durant les mêmes périodes. Par rapport au reste du monde, le taux de croissance annuel moyen des exportations maghrébines a atteint 24,8% et 1% respectivement pour les deux périodes considérées. Toutefois, comparativement aux autres regroupements régionaux, les échanges intra-maghrébins ne sont pas suffisamment développés et demeurent encore marginaux. Ainsi, selon le gouvernement tunisien, le coût du «non-Maghreb» représente un point de croissance économique en moins par an (1%). Autrement dit, si lUnion maghrébine existait, elle aurait fait gagner aux cinq pays une valeur ajoutée annuelle de lordre de 10 milliards de dollars par an, soit léquivalent de 5% de leurs produits intérieurs bruts cumulés. De son côté, le Secrétariat général de lUMA a considéré que le retard dans le processus dintégration maghrébine coûte, à chaque pays de la région, 2% de son taux de croissance annuel. Pour sa part, la Banque mondiale a estimé quune intégration maghrébine plus approfondie (qui prend en compte la libéralisation des services et réformes du climat de linvestissement) serait en mesure de faire croître le PIB réel par habitant entre 2005 et 2015 de 34%, 27% et 24% supplémentaires pour lAlgérie, le Maroc et la Tunisie respectivement. Selon la DEPF, et pourvu que les conditions politiques et réglementaires soient réunies, le relèvement de lintensité bilatérale des échanges entre ces pays à un niveau comparable à celui observé dans certains regroupements régionaux des pays en développement, notamment lASEAN, fait ressortir, toutes choses égales par ailleurs, un manque à gagner en terme déchanges commerciaux estimé à presque 980 millions de dollars annuellement, les hydrocarbures non compris, et à 2,1 milliards de dollars, soit 1% du PIB, si on prend en compte les importations de produits énergétiques en provenance dAlgérie et de Libye.