La sortie médiatique du nouveau Secrétaire général du PAM chez nos confrères du groupe «Medi Edition» a permis de lever le voile sur son itinéraire et quelques traits énigmatiques de sa personnalité. La rencontre spéciale organisée à Casablanca, mardi 1er mars, par le groupe Medi Edition (Medradio, L'observateur du Maroc, Al Ahdath Al Maghribia et Kifache.tv), a été somme toute émouvante. Le numéro un du PAM s'est livré volontiers au jeu des questions-réponses animé par les journalistes du groupe présidé par Ahmed Charaï. Durant plus de deux heures, le débat a permis de lever le voile, ne serait-ce qu'en partie, sur l'itinéraire et les multiples facettes d'une personnalité hors-pair, rendue mystérieuse par la presse et les rivaux politiques. Non sans émotions, Ilyas El Omari n'a pu retenir ses larmes en regardant le reportage filmé dans son village natal, où la simplicité de l'espace et des gens côtoie la beauté de l'âme et des paysages. Engagé dès son jeune âge au service de la collectivité, Ilyas El Omari a su suivre ses idées et les pousser jusqu'au bout. Lui, qui a dû interrompre son cursus scolaire à la quatrième année du secondaire, a souvent été pourchassé par les services de police et longtemps acculé à vivre dans la clandestinité. Il a ainsi payé le prix de son soutien aux militants de la gauche radicale, jusqu'au jour où son nom apparaissait sur la liste des graciés. Ilyas El Omari a saisi l'occasion pour clarifier le fond de sa pensée politique, inspiré des idéaux sociodémocratiques du courant libéral et de l'école marxiste. Quand il a déclaré, à la suite de son élection à la tête du PAM, qu'il allait combattre les islamistes et défendre les musulmans, il visait clairement «ceux dont le projet idéologique rejette l'idée d'une nation partagée et qui rêvent du rétablissement du califat». Tout en évitant de répondre clairement à la question d'une éventuelle alliance avec le PJD, le secrétaire général du parti du tracteur a particulièrement été élogieux vis-à-vis du Chef de gouvernement et du parti de la lampe, Abdelilah Benkirane, en révélant la relation «commerciale» qu'entretenaient les deux hommes. Celle-ci remonte à la période où El Omari s'était lancé dans le commerce de papier, au moment même où Benkirane dirigeait le journal du Mouvement unicité et réforme. «Il m'a présenté à sa famille, notamment à son épouse et à sa mère. C'est un homme de parole. Il tenait à toujours payer en cash, évitant le chèque et les effets de commerce. Benkirane a toujours été correct à mon égard...Même en politique», lance le patron du PAM!