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Entretien avec Patrick Remords, d’Optima Logistique : La logistique en pleine restructuration
Publié dans Finances news le 29 - 06 - 2006

* La logistique au Maroc reste un secteur très atomisé.
* Accélération des flux et diminution des frais portuaires sont les bénéfices attendus de la réforme portuaire.
Finances News Hebdo : Comment se structure le secteur de la logistique au Maroc et quels en sont les principaux acteurs ?
Patrick Remords : Le secteur de la logistique englobe les activités de transports aérien, maritime, terrestre…, le stockage et toutes les opérations annexes comme le cross docking (passage à quai), le copacking (assemblage de plusieurs produits semblables), etc.
La logistique est soit intégrée, soit externalisée. Pour simplifier, nous parlerons des opérations de transport et de stockage terrestre.
Si l'on raisonne globalement, la logistique au Maroc est dans une phase de restructuration (ou structuration), puisqu’un certain nombre d’événements perturbent son organisation traditionnelle (dans le bon sens bien sûr), dont notamment : le rapport de la Banque mondiale et la prise de conscience des coûts prohibitifs de la logistique au Maroc ; le développement du tourisme et du commerce moderne qui restructurent les circuits de distribution ; l’affrètement en retour de livraison qui lutte contre le marché informel du transport ; les grands travaux, à savoir Tanger Med, l’infrastructure routière et autoroutière ; l’implantation des prestataires leaders internationaux, DHL, EXEL logistique, ID Logistique, GEODIS ; les réformes du transport et du code du travail.
Nous sommes dans un secteur très atomisé (présence de nombreux intermédiaires, petits transporteurs, grossistes, demi-grossistes, industriels qui livrent de nombreux établissements en direct et par petites quantités). Cela a pour conséquence énormément de ruptures de charges et de produits, d'erreurs de préparation, de casse et de démarque inconnue, donc de surcoûts logistiques.
Aujourd’hui, nous entrons dans une logistique de mutualisation des flux, organisée, centralisée et structurée, notamment avec le développement du commerce moderne (grandes surfaces spécialisées comme Kitea, et grande distribution comme Marjane, Acima, Label Vie ) et du réseau hors domicile (cafés, hôtels, restaurants).
Les acteurs d'une logistique mutualisée sont avant tout des professionnels de la logistique : experts, producteurs de services logistiques, spécialistes des systèmes d'information en logistique qui mettent à la disposition des clients des techniques d'exploitation optimales et éprouvées dans le monde.
Dans un contexte de restructuration des réseaux de distribution, leur objectif est de mettre à la disposition des clients des méthodes, des process, des techniques de manutention et de stockage pour diminuer les coûts logistiques.
Le schéma vers lequel on tend est «Industriels vers Entrepôts, Mutualistes vers Clients» ou «Industriels vers Clients» (volumes importants).
F. N. H. : Qu'est-ce qui explique le faible développement des prestataires logistiques au Maroc ?
P. R. : Tout d'abord, nous sommes dans une phase de restructuration des réseaux ; les patrons d'entreprise ont besoin de visibilité.
Ensuite, il y a une méconnaissance des enjeux de la logistique, mais aussi des coûts logistiques dans l'entreprise.
Enfin, il y a l'aspect culturel : les chefs d'entreprise sont encore très "patrimoniaux" et veulent être propriétaires de leur entrepôt ou de leur flotte de véhicules. L'externalisation n'est pas encore entrée dans les mentalités, et il y a des réticences importantes relatives à l'aspect confidentialité de l'information et à son partage.
F. N. H. : Comment se préparent les opérateurs de la logistique à l'entrée en vigueur de la réforme portuaire, et comment pensez-vous que cette réforme impactera votre activité ?
P. R. : Accélération des flux et diminution des frais portuaires sont les bénéfices attendus de la réforme portuaire.
F. N. H. : Le ministre du Transport et de l'Equipement a dévoilé un plan d'action pour faire de la logistique un atout de compétitivité, et il a souligné que certaines actions ont déjà été réalisées. Dans la pratique quotidienne, avez-vous constaté une amélioration dans les conditions de travail ?
P. R. : Il y a facilitation, notamment dans le passage en douane pur et dur, c'est indéniable. Cependant, l'ensemble des maillons des processus export ou import n'ont pas été améliorés, ce qui fait qu'au final on ne réduit ni les délais ni les coûts comme on le devrait. Le problème essentiel vient du fait qu'il y a, dans la chaîne, de multiples intervenants qui ne relèvent pas tous du ministère du Transport et donc de sa dynamique.
En tout état de cause, les choses vont en s'améliorant.


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