«Après les carburants, le gaz et l'oxygène, Aziz Akhannouch s'attaque désormais au secteur de l'eau», met en garde la Fédération de la gauche démocratique    Nadia Fettah Alaoui reconnaît «une baisse limitée» des prix des carburants au Maroc    Chutes de neige et rafales de vent avec chasse-poussières samedi et dimanche    France : une tête de cochon retrouvée devant la porte d'une mosquée    France : Naïma Moutchou s'oppose au lobbying pro-Polisario au sein de l'Assemblée nationale    Ministère de la Transition numérique : Remise de Wissams Royaux à des fonctionnaires, hommage aux retraités    Interview-Nabil Ayouch : « Pour incarner Touda, il fallait une actrice capable de porter toute l'histoire sur ses épaules »    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Revue de presse de ce samedi 21 décembre 2024    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec un membre du Sénat mexicain    Basket. DEX(H)/J10 : Cette fin d'après-midi, ASS-WAC en affiche !    Khaliji 26 / Aujourd'hui, le coup d'envoi: Matchs? Horaires? Chaînes?    Liga : Barça-Atlético, ce soir, sans Yamal    Le Maroc recevra officiellement des bombes et des missiles air-air américains pour 178 millions de dollars    La DGI publie le Code Général des Impôts pour l'année 2025    Assises nationales de la régionalisation avancée: Appel au renforcement des capacités financières des régions    Vidéo - Attentat de Magdebourg en Allemagne. Les premières révélations    Le chinois Alibaba s'implante au Maroc    Maroc-Pakistan : L'ambassadeur Mohammad Karmoun appelle à une coopération parlementaire entre les deux pays    Tourisme. Une nouvelle ère pour le projet Essaouira Mogador    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri buteur lors du nul face à Eyüpspor    Aéroport d'Agadir Al Massira. Objectif 3 millions de passagers en 2024    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Régionalisation avancée: Comment réduire les disparités territoriales    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Snowfall expected in Morocco this weekend    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Starlink : Internet par satellite bientôt accessible au Maroc    Le Raja Casablanca se sépare de l'entraîneur Sá Pinto et du joueur Bouzok    Climat : l'Afrique en quête de solutions au Forum euro-méditerranéen    À Rabat, réunion du comité technique chargé de l'élaboration d'un cadre référentiel pour la santé en milieu carcéral    Classement FIFA. Le Maroc finit l'année en beauté    Grèce: Huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants    Cyclone Chido. Le bilan s'alourdit au Mozambique    Températures prévues pour le samedi 21 décembre 2024    Challenge N°950 : Du 20 au 26 décembre 2024    L'Exposition de l'Innovation à l'Université Al Akhawayn : un carrefour entre ingéniosité étudiante et coopération industrielle    La météo du vendredi 20 décembre    Abdelouafi Laftit détaille les enjeux et les ambitions de la régionalisation avancée    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien : «L'industrie du bien-être au Maroc est estimée à 1,7 milliard de dollars»
Publié dans Finances news le 06 - 11 - 2014

Il y a près d'un mois se tenait à Marrakech le sommet Global Spa & Wellness (GSWS), réunissant des experts de 45 pays. Avec 253 millions de dollars comme revenus annuels de spa, le pays se classe 2ème dans la région MENA. L'industrie du tourisme de bien-être au Maroc est estimée à plus de 1,75 milliard de dollars (fin 2013), ce qui présage un fort potentiel de croissance. La Société marocaine d'ingénierie touristique place la santé et le bien-être parmi les six éléments-clés de sa vision stratégique pour le développement du tourisme marocain en 2020. Susie Ellis, présidente du GSWS, revient sur les recommandations de cette 8ème édition.
Finances News Hebdo : Qu'est-ce qui a motivé le choix de Marrakech pour abriter cette 8ème édition du GSWS ?
Susie Ellis : Plusieurs raisons nous ont poussé à choisir le Maroc comme hôte du Sommet Global Spa & Wellness 2014. D'abord, comme c'est une conférence internationale, nous avons déployé tous nos efforts pour déplacer chaque année le sommet dans différentes régions géographiques afin que le maximum de personnes puisse accéder à l'industrie du bien-être. C'est aussi la première fois en huit ans que le sommet a lieu dans la région MENA (Middle east north africa), une région où les spas et le bien-être ont connu une importante croissance ces dernières années et continuent à se développer exponentiellement. Nous espérons également avoir plus de délégués dans cette région.
Deuxièmement, le Maroc lui-même a pris un engagement pour développer l'industrie du spa et du bien-être dans le pays. La Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) inclut la santé et le bien-être parmi les six éléments-clés de sa vision stratégique pour le développement du tourisme marocain en 2020. Le SMIT a été extrêmement favorable pour que le sommet ait lieu à Marrakech.
Enfin, en ce qui concerne le tourisme de bien-être, le Maroc se classe comme l'un des pays à plus forte croissance dans le monde, ce qui en fait un cadre idéal à la fois pour GSWS et le Congrès mondial du tourisme et du bien-être (GWTC).
F.N.H. : Face à l'engouement suscité, le concept de Spa ne vous semble-t-il pas galvaudé en l'absence de labellisation ?
S. E. : L'industrie du spa et du bien-être est encore très en croissance dans le monde entier. En effet, de nouvelles recherches de GSWS montrent que le secteur des spas a augmenté de 57% entre 2007 et 2013, alors que le tourisme du bien-être a augmenté de 12,5% en un an (entre 2012-2013).
La seule fois où le «spa» a été galvaudé, c'est quand il manquait d'authenticité - il y avait une tendance dans un passé pas si lointain où les spas haut de gamme étaient très similaire, mais, heureusement, cette disposition a été remplacée par la création de spas ayant une valeur culturelle mettant l'accent sur l'attachement à leur localité. Ceci est important pour le Maroc, avec sa riche histoire en tant que destination de bien-être bénéficiant d'une tradition séculaire de la beauté, la détente et des soins du corps. Le hammam marocain, l'huile d'argan et l'incroyable nouvel ingrédient antivieillissement, l'huile de graines de figue de barbarie, sont quelques-unes des contributions que le pays a apportées au spa et au bien-être dans le monde entier.
Lorsque ces traditions sont respectées, des expériences authentiques et uniques en leur genre suivent. Une énorme opportunité pour le Maroc serait de rendre le spa et bien-être accessible à la classe moyenne des Marocains ... Il y a beaucoup de hammams traditionnels et une énorme quantité de spas haut de gamme dans les hôtels internationaux, mais il n'y a pas beaucoup de juste milieu.
F.N.H. : L'industrie du bien-être est estimée à 3,4 trillions de dollars dans le monde. Comment cette industrie a-t-elle évolué dans le temps ? On parle également de résilience du Spa face à la crise ?
S. E. : L'industrie du spa a été incroyablement résiliente malgré la crise financière. Comme indiqué, la recherche menée pour le compte du Global Spa & Wellness Summit a enregistré une croissance globale de 58% de 2007 à 2013 et, encore plus impressionnant, la région MENA a augmenté de 134% durant la même période.
F.N.H. : D'après les recommandations de cette 8ème édition du GSWS, quelles sont les principales tendances qui marqueront le développement du Spa et bien-être dans les années à venir ?
S. E. : Voici quelques-unes des dix plus importantes tendances que nous avons notés lors du sommet à Marrakech :
-Il y aura une poussée vers l'authenticité, la recherche d'expériences indigènes locales à la fois dans le monde du spa et celui des voyages. C'est l'expérience qui compte, pas nécessairement la destination.
-L'architecture et le design vont connaître un redémarrage significatif avec un accent sur l'authenticité, ainsi que la durabilité et des conceptions qui se démarquent.
-Le tourisme de bien-être continuera d'être un segment de marché qui grandit et devient de plus en plus important à la fois dans le secteur de l'hôtellerie et du gouvernement.
-Nous avons également prédit une croissance dans les collectivités de bien-être, ces communautés, et même des villes, qui sont conçues et marquées par le bien-être à leur base. La recherche révèle que ce marché est maintenant évalué à 100 milliards de dollars.
-La technologie deviendra encore plus ancrée dans notre vie, et va façonner la manière dont nous nous approchons du bien-être, y compris les dispositifs portables.
F.N.H. : Au Maroc, vous chiffrez les revenus de Spa à 253 millions de dollars, ce qui classe le pays au 2ème rang dans la région MENA. Quel est l'apport de cette niche au tourisme dans un pays comme le nôtre ? Et quelle évaluation en faites-vous ?
S. E. : Le nouveau rapport de recherche du Global Spa & Wellness Summit, «Le Global Spa & Wellness économie moniteur», sorti à la récente conférence à Marrakech, a des nouveaux numéros clés sur l'industrie marocaine du spa ainsi que l'industrie du tourisme de bien-être marocain.
Ce sont deux marchés tout à fait différents. Les 253 millions de dollars en revenus de l'industrie du spa marocain (à partir d'environ 1.700 stations thermales) ne renferment que les recettes «de base» de spa, le vaste pourcentage est directement calculé à partir des installations des spas (avec un petit pourcentage des médias de spa, les événements, les associations, l'éducation, la consultation et le capital investissements, qui sont des aspects essentiels de l'industrie du spa national). Le rapport note également que «le marché du spa du Maroc a connu la croissance la plus rapide (depuis 2007) dans la région MENA, en tirant parti d'une base locale de consommateurs, des traditions du hammam, et d'une forte industrie du tourisme qui connaît une croissance rapide au niveau du nombre d'arrivées internationales (surtout d'Europe)». Ainsi, le Maroc se classe au premier rang pour la croissance de l'industrie du spa sur la période 2007-2013.
Le rapport chiffre l'industrie du tourisme de bien-être au Maroc à plus de 1,75 milliard de dollars (fin 2013) et la classe n° 2 dans la région MENA. Le calcul des recettes du tourisme de bien-être implique (comme c'est la règle dans le calcul des revenus du tourisme), l'effet multiplicateur : cela regroupe toutes les dépenses (nourriture, hébergement, etc.) des personnes identifiées comme des touristes de bien-être (hors billet d'avion) pendant leur voyage.
Pour faire une estimation du pourcentage du tourisme spa dans le tourisme du bien-être au Maroc, on pourrait chiffrer la taille du marché du tourisme de bien-être marocain à 1,75 milliard de dollars.
Et puis en faisant une lecture du rapport du GSWS 2013, «Le Global wellness tourisme économie», on estime que 41% du tourisme mondial de bien-être peut être considéré comme tourisme spa. Donc, si ce pourcentage global est appliqué au Royaume, cela signifierait que le tourisme spa représente 717,5 millions de dollars pour le Maroc. Le rapport de recherche n'a pas analysé avec exactitude quel pourcentage des revenus du tourisme de bien-être/recettes touristiques générales du Maroc provient du tourisme spa, donc ce calcul est le plus précis que nous puissions offrir.
Mais nous sommes enclins à croire que la composante «spa» du tourisme de bien-être pour le Maroc est encore plus élevée que les 41% pour le tourisme de bien-être global, parce que le Maroc est fortement marqué dans l'esprit des voyageurs internationaux comme destination spa et a relativement bien développé une croissance rapide dans le marché du spa.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.