L'Agence française de développement (AFD) rejoint le «club» des bailleurs de fonds pour l'appui au programme «Emploi et développement des compétences» du gouvernement marocain, aux côtés de la Banque mondiale et de la BAD. A la clé, un prêt de 50 millions d'euros. L'AFD vient d'accorder au Maroc un prêt de 50 millions d'euros pour financer le programme «Emploi et développement des compétences», l'un des programmes-phares du gouvernement. La signature de la convention de crédit a eu lieu dernièrement à Rabat en présence de Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des Finances, d'Anne Paugam, Directrice générale de l'AFD, et d'Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales. A cette occasion, Boussaïd a rappelé que ce programme prioritaire vise deux objectifs : d'une part, l'amélioration de l'équité et la qualité de l'intermédiation du service public et, d'autre part, l'amélioration de l'employabilité par une meilleure adéquation entre les compétences produites par le système de formation professionnelle et les besoins du marché du travail. Il a par ailleurs rappelé que ce programme bénéficie également d'une subvention complémentaire de l'AFD d'un montant de 500.000 euros dédiée au financement du déploiement de l'assistance technique nécessaire au programme. «L'AFD est particulièrement sensibilisée à la question de l'emploi qui est au coeur de l'action en faveur du secteur privé, et à celui de la stratégie en faveur de l'éducation et de la formation professionnelle», a déclaré en retour A. Paugam pour justifier l'engagement de son institution auprès du gouvernement marocain. «L'AFD est aux côtés du Maroc pour soutenir des projets très volontaristes qui ont été sélectionnés pour faire face à la question du chômage qui affecte particulièrement les jeunes, notamment les diplômés de l'enseignement supérieur et les lauréats de la formation professionnelle», ajoute-t-elle. Elle espère que ce programme, cofinancé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, contribuera à l'adéquation entre l'offre et la demande sur le marché du travail marocain. Pour A. Seddiki, cet appui sera d'une grande utilité, puisqu'il s'inscrit dans le cadre «de la stratégie nationale pour l'emploi visant à réduire le taux de chômage des jeunes diplômés». Une stratégie dont il a annoncé le lancement avant la fin de l'année en cours. Boussaïd s'est par ailleurs félicité «de l'excellence des relations que le Maroc a tissées depuis très longtemps avec l'AFD et qui se consolident aujourd'hui à travers la signature de cette convention de crédit». Il rappelle ainsi que les engagements de l'AFD au Royaume ont atteint 1 milliard d'euros sur la période 2010-2012, «ce qui fait de notre pays le premier bénéficiaire des financements de cette institution», que ce soit pour son soutien aux projets d'investissements structurants, ou sa contribution à la réalisation des grands chantiers de réforme. Les deux signataires ont par ailleurs fait part de leur volonté de s'ouvrir de nouvelles perspectives en matière d'intervention du groupe AFD pour orienter davantage son action vers le secteur privé, la PME et le tissu productif. Enfin, cette cérémonie a été marquée par la présence du nouveau directeur de l'AFD Rabat, Eric Baulard, qui prendra ses fonctions à compter du 17 septembre. Le Maroc, premier bénéficiaire des financements de l'AFD L'excellence des relations entre l'Agence française de développement n'est plus à démontrer. Depuis 1992, date à laquelle l'AFD a démarré son activité dans le Royaume, ce sont plus de 2,7 milliards d'euros qui ont été engagés. Ces dernières années, le volume de ses concours s'est fortement accru faisant du Maroc le premier bénéficiaire des financements de cette institution dans le monde. L'activité de l'AFD au Maroc s'est par ailleurs progressivement diversifiée pour toucher à l'ensemble des secteurs d'activité : eau, énergie, développement rural, transport, industrie et mines, santé, habitat social, et éducation.