Les récoltes ont atteint 68 millions de quintaux de céréales réparties entre 37 millions de quintaux de blé tendre, 17 millions de quintaux d'orge et 14 millions de quintaux de blé dur. Les efforts déployés par les agriculteurs et l'engagement permanent et constant du département de tutelle vis-à-vis du secteur agricole ont permis de réaliser une campagne agricole encourageante. Malgré un cumul pluviométrique insuffisant qui a atteint les 274 mm au 3 juin 2014, en baisse de 27% par rapport à une année normale et de 39% par rapport à la saison précédente, la campagne agricole a fournis des résultats qui sont dans l'ensemble positifs. Dans le cadre d'un point de presse à Rabat, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, a présenté plusieurs indicateurs de cette campagne. «La saison agricole a résisté aux aléas climatiques. La pluie n'a pas été suffisamment répartie dans le temps et dans l'espace. Les régions du sud d'Oum Errabi ont été moins desservies alors que celles du Nord ont été bien approvisionnées en eau. Cela a eu un effet sur les rendements par région et par filière. La production des primeurs a augmenté de 10%, celle des céréales a atteint les 68 millions de quintaux, soit à peu près l'objectif du Plan Maroc Vert, les parcours naturels sont assez abondants au profit du cheptel», souligne Akhannouch. Il ajoute que «les efforts déployés par les agriculteurs et l'engagement permanent et constant du département de l'Agriculture vis-à-vis du secteur agricole ont permis de réaliser une campagne agricole encourageante». En effet, les récoltes restent également liées au traitement sanitaire et phytosanitaire des plantes surtout durant le printemps. Les fellahs lancent les opérations de traitement de blé contre les maladies foliaires. Les délégations provinciales de l'Agriculture (DPA) mènent des actions pour sensibiliser les agriculteurs sur l'importance de la lutte contre les maladies foliaires des blés. Il s'agit de leur assurer une protection phytosanitaire et maximiser les rendements et la qualité des grains en les incitant à s'approprier à court et moyen terme, la pratique de la lutte chimique phytosanitaire raisonnée contre les maladies des blés. En détail, la campagne céréalière est répartie entre 37 millions de quintaux de blé tendre, 17 millions de quintaux d'orge et 14 millions de quintaux de blé dur. Les légumineuses ont profité des pluies des mois de février, mars et avril. La production est évaluée à 310.000 tonnes, en hausse de 6% par rapport à la précédente campagne. La filière sucrière a été marquée par un volume d'un million de tonnes. La filière légumes a vu ses exportations augmenter de 14%. L'activité des primeurs a pu exporter 843.000 tonnes, et ce malgré une conjoncture difficile notamment chez les principaux partenaires du Maroc en l'occurrence l'Union européenne. Le Maroc a exporté 432.000 tonnes de tomates en hausse de 7%. C'est un volume qui représente 54% des primeurs exportées. Cette performance a été réalisée grâce aux tomates sous serre qui ont atteint 292.000 tonnes, en hausse de 10%. Concernant les tensions entre le Maroc et l'UE, suite à la décision prise unilatéralement par Bruxelles de modifier les prix d'accès des fruits et légumes et qui a suscité une vive inquiétude chez les professionnels marocains du secteur, Akhannouch a affirmé qu'un accord a été trouvé in extenso entre les deux parties permettant des conditions d'accès favorables pour les exportateurs marocains. Pour ce qui est de l'amandier, la production de la filière a enregistré une hausse de 4% par rapport à 2012/13, regrettant l'absence de pluie durant la campagne 2013/14 dans le Souss (28% des superficies) qui pourrait limiter les performances de la campagne prochaine. Quant au pommier, la production, au titre de la même période, s'établit à plus d'un demi-million de tonnes, en augmentation de 3% par rapport à la campagne 2012/13. Concernant la filière palmier dattier, elle s'inscrit en évolution soutenue depuis le lancement du PMV en 2008. Les températures clémentes enregistrées dans les zones oasiennes pendant l'année 2013 ont été très bénéfiques. De son côté, la production de câpres durant la même campagne s'élève à 38.000 tonnes, en hausse de plus de 20% par rapport à la campagne précédente, tandis que celle du cactus est estimée à près d'un million de tonnes. De nouvelles mesures pour améliorer la production Pour les incitations à l'investissement, Akhannouch a fait savoir que l'année 2014 a connu la mise en place d'une série de subventions aux plantations fruitières notamment l'aide aux plantations des rosacées, à l'arganier et au palmier dattier ainsi qu'au renouvellement des vergers de rosacées arrachés suite aux attaques de maladies cryptogamiques. Le contrôle sanitaire et phytosanitaire a été renforcé durant la dernière campagne, ce qui a permis de garantir une qualité des aliments consommés. En matière d'élevage, les efforts d'améliorations génétiques ont permis d'augmenter les productions du secteur qui a bénéficié de la bonne répartition spatiale et temporelle des pluies affectant positivement les parcours au niveau des principales zones. Les disponibilités fourragères ont ainsi permis de maintenir les niveaux de production des viandes rouges, tandis que la production avicole devrait atteindre 590.000 tonnes à fin 2014.