Gaza sous les bombes : Sans retenue, Israël continue de bombarder la bande de Gaza. Une dizaine de jours après l'offensive lancée par l'armée israélienne, la Palestine pleure ses morts... Les larmes de Bourgogne : Dans ce quartier de Casa, c'est l'émotion et la tristesse depuis qu'un certain vendredi 11 juillet, à 2h30, trois immeubles se sont effondrés.... Les frappes israéliennes sur Gaza ont déjà fait 205 morts et plus de 1.130 blessés, dont une grande majorité de civils palestiniens. Du côté d'Israël, aucune victime n'était à déplorer au moment où nous mettions sous presse, malgré plus de 800 roquettes tirées par le Hamas de la bande de Gaza vers l'Etat hébreu. La communauté internationale s'émeut de ce conflit et dénonce les raids meurtriers des Israéliens. En France, une manifestation de soutien aux Palestiniens et à la population de Gaza a eu lieu dimanche dernier. Idem en Egypte où les manifestants ont dénoncé l'immobilisme des dirigeants arabes. Le Maroc n'est pas en reste. Mais pendant que les uns et les autres s'agitent et que la diplomatie internationale s'active pour le moins inutilement, Tsahal a mis des boules quies et maintenu ses crimes en série : l'opération «Bordure protectrice» s'est davantage intensifiée. La liste des victimes innocentes va encore s'allonger. La diplomatie finira néanmoins par avoir (temporairement) le dernier mot. Les tensions vont s'apaiser. Il n'y aura aucun coupable désigné pour ces crimes atroces. Et les rancoeurs resteront toujours vivaces. Jusqu'à la prochaine escalade. Les futures générations de Palestine et d'Israël hériteront, de fait, de ce conflit. Les larmes de Bourgogne : Dans ce quartier de Casa, c'est l'émotion et la tristesse depuis qu'un certain vendredi 11 juillet, à 2h30, trois immeubles se sont effondrés. A mardi dernier, le bilan officiel annoncé par les autorités faisait état de 24 morts et 55 blessés. Depuis ce jour, le quotidien des habitants est rythmé par les bruits des pelleteuses et autres bulldozers qui entretiennent l'espoir de sortir d'hypothétiques survivants des décombres et la crainte de voir la longue liste des morts s'allonger. Et pendant ce temps, les supputations vont bon train sur les raisons de ce drame, certains accablant un habitant qui effectuait des travaux dans son appartement, d'autres pointant du doigt des immeubles qui ne répondaient pas aux normes de construction... Il y a cependant une constante à Casablanca, qui n'en est pas à sa première tragédie de ce genre : si à Gaza ce sont les bombes qui tuent, dans la métropole c'est plutôt le laxisme coupable des autorités qui continue de faire des victimes. Ne l'a-t-on pas déjà dénoncé ? Bien sûr que si. Cela a-t-il changé quelque chose ? Pas du tout. Pourtant, au lendemain de chaque catastrophe, les autorités se signalent par des mesures choc. Et, surtout, l'ampleur du drame, l'émotion du moment et les propos accusateurs des familles des victimes et de l'opinion publique les poussent à se «sublimer» pour trouver un bouc émissaire, cet agneau qui sera injustement sacrifié pour tempérer les esprits rebelles. Et après ? Le temps passe et cicatrise nos douleurs. Nos mémoires succombent à l'usure du temps. Et les «bonnes» vieilles habitudes reprennent leur droit. Le laxisme, sur fond de passe-droit et de corruption, triomphera de nouveau. Jusqu'au prochain drame. Jusqu'aux prochaines morts. Et rebelote !