Le Lycée El Annouar de Sidi Taïbi (situé entre Kénitra et Rabat) a bénéficié de l'une des rares installations au monde du traitement d'eau par technique membranaire fonctionnant avec l'électricité photovoltaïque. Le coût d'investissement de ce projet pilote s'élève à 10 millions de DH. Plusieurs spécialistes dans le solaire, l'éolien et le traitement de l'eau se sont mobilisés pour faire aboutir ce projet. Le Maroc a été choisi pour la mise en place de l'une des rares installations de traitement d'eau par technique membranaire fonctionnant avec l'électricité photovoltaïque dans le monde. Cette initiative, qui émane du consortium d'industriels franco-allemand, en collaboration avec la Chaire Unesco Simev, hébergée au sein de l'Université Montpellier 2, l'Université Ibn Tofail de Kénitra et la Société marocaine des membranes et de dessalement (association savante), est une première en Afrique. Tout a commencé en 2012 suite à une rencontre entre les sociétés Belectric France et Firmus France, respectivement spécialisées dans la production et le stockage d'énergie photovoltaïque et le traitement d'eau par technique membranaire en Région Languedoc-Roussillon, qui ont décidé d'unir leur savoir-faire et leurs compétences pour développer cette technique innovante pour le traitement des eaux en utilisant l'énergie renouvelable. Le projet a, par la suite, été présenté à la Chaire Unesco Simev, qui a choisi le Maroc et particulièrement le Lycée El Annouar de Sidi Taïbi (situé entre Kénitra et Rabat) pour initier cette technique. Un autre industriel opérant dans l'éolien (Comodos) s'est joint à eux en apportant son expertise et le matériel nécessaire pour assurer la production éolienne. Ce mix énergétique permet aujourd'hui au bénéficiaire d'être le premier Lycée entièrement autonome en termes d'approvisionnement en eau potable et de ne plus être raccordé au réseau national de distribution. Outre l'investissement en fonds propres des initiateurs, le projet, qui a nécessité un budget de 10 millions de DH, a bénéficié du soutien financier de la Fondation Crédit Agricole solidarité et développement, de la Société SMA (Onduleurs) et de la Région Languedoc-Roussillon (France). Par ailleurs, les différentes parties ont insisté sur l'enjeu de ce projet sur le plan de transfert de savoir-faire et d'échange d'expérience entre les chercheurs marocains de l'Université de Kénitra et les ingénieurs français.