C'est en grande pompe qu'a été dévoilée, hier à Casablanca, la nouvelle stratégie industrielle 2014-2020. Pour la circonstance, SM le Roi Mohammed VI a fait le déplacement. Ce qui témoigne de la portée hautement stratégique de ce plan industriel présenté en détail par Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique. Des politiques, parmi lesquels les membres du gouvernement Benkirane, des chefs d'entreprises nationaux et internationaux, les médias... étaient nombreux à s'illustrer par leur présence pour suivre avec grand intérêt ce qui ressemblait à un grand oral pour Elalamy. Et le moins que l'on puisse dire est que la pertinence de ce plan, sa cohérence d'ensemble et ses objectifs chiffrés, clairement circonscrits, ont séduit en ce qu'ils donnent l'impression que jusqu'à présent le Maroc faisait du tâtonnement dans le cadre de sa politique industrielle. En cela, l'approche prônée par Elalamy rompt avec les pratiques habituelles des politiciens qui initient souvent des actions cosmétiques pour pacifier les intelligences rebelles. Il officie certes sous les couleurs du RNI, mais il est d'abord un opérateur redoutable, rompu aux rouages des affaires et très au fait des faiblesses de l'économie marocaine, dont l'une des plus saillantes est son déficit de compétitivité. Un déficit qu'il faudra combattre, et surtout battre afin que le Maroc puisse évoluer avec les meilleurs atouts dans l'univers multidimensionnel de la mondialisation et mieux asseoir son positionnement à l'international. L'ambition étant, in fine, de créer 500.000 emplois et de relever la part de l'industrie dans le PIB de 14% aujourd'hui à 23% à l'horizon 2020. Ambition démesurée ? Plutôt réaliste. Et nous sommes tentés de dire : «Yes ,we can !», parce que Moulay Hafid Elalamy a balisé le chemin pour y arriver (voir page 29). Il faut juste suivre le tracé et ne pas sortir de la route. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.