En comptes sociaux, le résultat net de CGI a baissé de 10%, mais le RNPG a progressé de 16% sous l'effet de la montée en puissance des filiales. Par ailleurs, le management s'engage à atteindre les objectifs du dernier businessplan à horizon de 3 à 5 ans tout en promettant une amélioration des marges. Retour sur l'exercice 2013. En 2013, le chiffre d'affaires consolidé de CGI a connu une hausse de 24%, se situant ainsi pour la deuxième année consécutive au-delà des 3 Mds de dirhams (3,7 Mds de dirhams). Le management, à travers son Directeur général, Mohamed Ali Ghannam, explique cette hausse par «un poids plus significatif des filiales dont le taux de contribution est passé de 8% en 2011 à 30% en 2013». En comptes sociaux, CGI affiche un chiffre d'affaires stable et un résultat d'exploitation en baisse expliqué par la filialisation de l'activité de maîtrise d'ouvrage gérée auparavant par l'entité CGI. Le résultat net social a, de ce fait, baissé de 10%. Mais en comptes consolidés, le RNPG s'est situé à 367 MDH, en hausse de 16% par rapport à l'an dernier. A noter que les résultats des filiales ont atteint 350 MDH contre 259 MDH un an auparavant. Rattrapage du businessplan à horizon de 3 à 5 ans Certains investisseurs institutionnels présents à l'occasion de la présentation des résultats du groupe ont reproché à la société l'écart existant entre le résultat prévisionnel de 2013 (1,2 Md de dirhams), élaboré lors du dernier businessplan de la société, et le résultat réel constaté en 2013 qui est de 367 MDH. Mohamed Ghannam a expliqué cela par «le tassement que connaît le secteur et qui a chamboulé les projections de tous les opérateurs», tout en promettant un rééquilibrage à horizon de 3 à 5 ans. Et d'ajouter que «nous sommes peut-être arrivés en retard sur le segment du logement social, mais nous gagnons des parts de marché grâce à notre offre de meilleure qualité». Pour la CGI, la montée en puissance de Dyar Al Mansour serait en effet le cheval de bataille des années à venir. L'activité relogement bientôt vendue Les différentes marges du groupe sont en progression en 2013 et ce, malgré leur stagnation en comptes sociaux. Mais souvent les analystes financiers reprochent au groupe d'avoir un taux de marge faible comparé à la concurrence. D'ailleurs, cette question a été soulevée lors de la présentation des résultats du groupe, ce qui a fait réagir Abdellatif Hadj, Directeur général de la filiale Dyar Al Mansour. Pour lui, «cela est expliqué par l'activité de relogement qui lie la CGI aux autorités publiques. Dans cette activité, il est interdit de réaliser des marges supérieures à 5%». Pour résoudre ce problème, la société va créer une filiale spécialisée qui sera chargée du relogement. Cette filiale sera ensuite vendue à CDG Développement, ce qui améliorera automatiquement les marges du groupe. Un bon exemple de cohabitation entre impératifs sociaux et exigences de performances financières.