L'ALECA, en cours de négociation, sème l'inquiétude auprès des opérateurs économiques nationaux. Après la fin du troisième round de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre le Maroc et l'UE, celui-ci continue de faire des remous auprès des principaux opérateurs économiques nationaux. En perspective du quatrième round (2ème trimestre 2014), l'Association marocaine des exportateurs (Asmex) a organisé une rencontre à laquelle prenaient part entre autres, la représentante du ministère délégué au Commerce extérieur et Younes Zrikem de la Commission des ALE à la CGEM. Le président de l'Asmex a d'emblée rappelé que l'UE est le premier partenaire économique du pays (premier client). De plus, 67% des IDE proviennent du Vieux continent. En revanche, il a aussi porté à vive voix les inquiétudes des opérateurs nationaux qui semblent être désemparés par rapport au contenu des négociations et des implications sur le marché intérieur et sur leurs exportations. Younes Zikrem de la CGEM, estime pour sa part, que l'ALECA risque d'instaurer une fausse réciprocité entre le Maroc et l'UE concernant les services. Et pour cause, les opérateurs nationaux ne sont pas encore prêts pour s'attaquer au marché européen. De plus, les entraves au droit d'établissement du côté européen pèsent en défaveur des entrepreneurs marocains qui auraient du mal à déplacer leur main-d'œuvre en Europe. Au final, l'ALECA fait poindre de réelles craintes du côté des opérateurs marocains qui demandent d'être plus impliqués dans les négociations du quatrième round.