Suivant la même tendance que l'année précédente, le marché boursier a clôturé le premier semestre sur une note négative, souffrant, entre autres, de la concurrence du marché obligataire, où les taux ont connu une hausse considérable. S'ajoute à cela un contexte économique difficile. S'agissant des secteurs, 57% sont en contraction. Profitant de la performance réalisée par Risma, l'indice sectoriel de loisirs et hôtels affiche la plus forte hausse au titre du premier semestre 2013 à +59,46%. En 2ème place, se positionne le secteur des services aux collectivités locales qui semble capitaliser sur la bonne orientation de son unique valeur Lydec avec +25,77%. Parallèlement, le secteur du transport enregistre une évolution de +19,14% en raison de la performance du titre CTM (+30,0%). A contrario, le secteur de l'ingénierie et des biens d'équipements accuse la plus forte baisse du premier semestre avec -30,21%, sanctionné par la contre-performance de NEXANS. Dans le même sillage, l'indice sectoriel de l'immobilier a baissé de -24,86% suite à la baisse des cours d'Addoha et d'Alliances, de -24,0% et de -21,1% respectivement. Dans une moindre mesure, le secteur BTP se sépare de -23,68%, impacté par la dégradation du cours de Sonasid de -44,1% et de celui de Mediaco de 28,0%. RISMA prend les devants Profitant de la reprise du secteur touristique (hausse de 4,5% du nombre des nuitées à fin avril à 1.749.955) et le franchissement à la hausse du seuil de participation de 5% de RMA Watanya dans son capital avec un cours de 215 DH/action, RISMA arrive en tête du podium avec une performance de +59,5% à 188 DH. Non loin derrière, CMT affiche une progression de +53,1% en raison de «l'attractivité du rendement de son dividende», soulignent les analystes d'Upline. Maghrebail vient en 3ème place, avec un élargissement de +50,4% à 910 DH. Reflétant la situation morose du marché boursier, 55% des valeurs cotées affichent des performances négatives. Ainsi, la plus forte baisse au titre du S1 a été réalisée par Zellidja avec -48% à 302 DH. Parallèlement, SONASID s'étiole de -44,1%. «Cette contraction est due à la publication de résultats annuels peu probants, conjuguée à la baisse de l'activité BTP», lit-on dans une note d'Upline. En 3ème position, IB Maroc se dégrade de -43,6% à 102 DH. Impacté par le retrait de son agrément par BAM, Diac Salaf régresse de -41,1% à 26,25 DH. Enfin, Stroc Industrie baisse de -39,3% à 71,67 DH, sous l'effet de la publication d'un déficit important en 2012. Une volumétrie animée par les opérations stratégiques Au titre des six premiers mois de l'année, le volume global du marché boursier s'établit à 23,993 Mds de DH, en progression de 30,5% comparativement à la même période de l'année dernière. Cette évolution est due principalement à la hausse du volume drainé sur le marché de blocs qui est passé de 3,864 Mds de DH au premier semestre 2012 à 10,51 Mds de DH au premier semestre 2013 (suite à la concrétisation des opérations de cessions de la participation de SNI dans le capital de Centrale Laitière et de Cosumar pour des montants respectifs de 6.050,1 MDH et de 2.305,1 MDH). Par valeur, le marché central a été essentiellement animé par Attijariwafa bank, Maroc Telecom, Lafarge Ciments, Addoha et BMCE Bank qui accaparent 55,4% du flux transactionnel global avec des échanges respectifs de 3.219,2 MDH, 1.335,6 MDH, 1.053,0 MDH, 995,0 MDH et 861,2 MDH. S'agissant du volume réalisé sur le marché de blocs, il s'élève à 10.513,5 MDH. Au titre du S1 2013, les deux opérations de cessions réalisées par SNI sur le capital de Centrale Laitière et Cosumar représentent 79,5% du volume d'affaires global. Au volet de la liquidité des valeurs cotées, Stroc Industrie ressort en tête de classement des valeurs les plus liquides de ce semestre, grâce à un ratio de liquidité de 17,2% qui bénéficie d'un taux de rotation semestriel de 26,7%. Non loin derrière, Alliances se positionne en deuxième position avec un ratio de liquidité de 10,5%, suivie par Stokvis Nord Afrique (9,8%), CMT (9,2%), Attijariwafa bank (8,9%) et Label'Vie (8,4%). D'autre part, la capitalisation boursière de la place casablancaise se détériore à fin Juin 2013 de -4,5% à 425,08 Mds de DH. Moins importante que celle du MASI, la baisse de la capitalisation boursière a été atténuée par l'augmentation du capital d'Attijariwafa bank de l'ordre de 685,2 MDH par conversion de dividende. Il en ressort, en date du 30 juin 2013 un PER de 15,7x et un P/B de 2,3x. Ainsi, le classement des capitalisations boursières n'a pas connu de changement et reste dominé par Maroc Telecom qui polarise 20,5% de la valorisation globale de la place casablancaise avec 87 Mds de DH, suivie par Attijariwafa bank, BMCE Bank et BCP qui conservent leurs positions avec des parts respectives de 15,7%, 8,4% et 7,8% de la valorisation globale du marché avec 66,7 Mds de DH, 35,9 Mds de DH et 33,1 Mds de DH.