Le Maroc est un pays semi-aride. C'est le deuxième de la région méditerranéenne qui possède la plus riche diversité naturelle. Ce patrimoine est à préserver à travers une exploitation rationnelle des ressources naturelles et aussi grâce à la lutte contre les aléas dévastateurs de la nature, notamment la désertification et la déforestation. La lutte contre la désertification est un concept très vaste. Ce n'est pas uniquement l'ensablement, ni la limitation de la progression des sables, mais toutes les formes de déséquilibres, menaçant la biodiversité, les espaces forestiers, ou favorisant la lutte contre l'érosion. Depuis quelques années, le secteur des eaux et forêts et la lutte contre la désertification a été érigé en un Haut commissariat. L'objectif principal est de permettre à cet organisme la réalisation et la pérennité des programmes dans de bonnes conditions. Il hérite d'une mission vitale pour le pays car chaque déséquilibre est fatal et les conséquences sont ravageuses sur le long terme. Le niveau des forêts au Maroc représente à peine 10% de la superficie totale du pays. Leurs principaux ennemis sont l'expansion urbanistique et l'exploitation démesurée du bois. La protection des forêts et des sites naturels ne doit pas se faire uniquement par le volet sécuritaire et réglementaire. Des efforts louables ont été réalisés en matière de reboisement. Des programmes extrêmement importants ont vu le jour. Le niveau atteint actuellement près de 45.000 ha par année, alors qu'il y a dix ans, la moyenne ne dépassait pas 12.000 ha. Malgré ce progrès, le défi reste très important à relever. La question se pose également au niveau de l'aménagement du territoire. Chaque projet doit être analysé dans l'espace et prendre en considération la totalité de la problématique, c'est-à-dire les contraintes environnementales et celles de la pérennité des projets. La deuxième est celle de la création de l'emploi et de la richesse. Il ne faut pas oublier que la forêt, avant d'être une zone d'évasion et de loisir, est une zone d'activité. C'est un tout. Il est donc primordial de traiter l'aspect territorial sous une forme intégrée qui permet de prendre en considération tous les aspects en question. Evidemment, le chemin est long car c'est un véritable changement de culture dans l'approche qu'il faut opérer. La déforestation est une menace majeure pour notre pays. Les changements climatiques accentuent le risque. Mais l'élément humain a toute sa raison d'être dans ce processus. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.